Vers une réhabilitation du 4e lac de Lomé ?
Le 4e lac de Lomé, financé par l’Union européenne et l’AFD, et censé prévenir les inondations, a besoin d’une sérieuse réhabilitation.
Inauguré il y a 4 ans, le lac de drainage des eaux de pluies protège 300.000 habitants vivant autour du système lagunaire en cas de fortes précipitations;
Les inondations, la stagnation des eaux pluviales et l’absence de traitement approprié des eaux usées représentent à Lomé des problématiques récurrentes qui bouleversent la vie des habitants et leur environnement.
Les zones les plus touchées sont celles où vivent les populations les plus défavorisées. Située sur un cordon littoral sablonneux, entre l’océan et un système lagunaire marécageux, Lomé se trouve en dessous du niveau des hautes eaux des plus grandes marées.
Chaque année, d’avril à juillet et de septembre à octobre, la capitale est sous les eaux. Les eaux pluviales, qui se mêlent aux eaux usées stagnantes, inondent de nombreux quartiers, avec des conséquences dramatiques : dégâts humains et matériels considérables, propagation de maladies hydriques, insalubrité. Sans oublier l’impact sur l’activité économique de ce grand centre portuaire, poumon de l’économie .
Mais l’efficacité des équipements pose problème car les habitants confondent le 4e lac avec une décharge publique. Les opérations de curage sont fréquentes, mais insuffisantes.
Le maire de la commune de Golfe 1, Koamy Gbloèkpo Gomado, où se trouve le lac, se trouve actuellement en Italie pour mobiliser d’éventuels partenaires financiers.
Il a rencontré Tonoli Ivano, le président du Conseil national des confédérations patronales et syndicales de l’Italie (CONFEDES). Un examen du projet de restauration est à l’étude avec à la clé des financements. Aucun détail n’a été donné.
Le maire ne veut pas seulement réhabiliter le lac, il entend mettre en valeur la berge avec la création d’une promenade et la création de commerces. Mais cette idée risque de tourner court. En cas de débordement, toutes ces infrastructures seraient noyées.