64ème anniversaire indépendance du Togo : Vers une clémence pour les prisonniers politiques ?
Lomé, 24 avril 2024 (Lomé Actu) – Alors que le Togo s’apprête à célébrer son 64e anniversaire d’indépendance le 27 avril 2024, l’air n’est pas seulement chargé de festivités. La nation se trouve à la croisée des chemins, le climat sociopolitique et le sort des prisonniers politiques occupant une place centrale dans le discours public.
Les prochaines élections législatives et régionales, prévues deux jours seulement après les célébrations de l’indépendance, ont mis en lumière l’engagement du pays en faveur des valeurs démocratiques et des libertés individuelles. Cette question est d’autant plus importante que le pays vient d’adopter une nouvelle constitution.
Le sort des personnes incarcérées le jour de l’indépendance du Togo
Les défenseurs des droits de l’homme attirent l’attention sur le sort de plus d’une centaine de prisonniers politiques, dont des personnalités politiques et des militants du parti PNP, qui restent derrière les barreaux malgré des décisions de justice favorables. Leurs familles, faisant écho aux sentiments des groupes de défense des droits de l’homme, ont lancé un appel sincère au Président Faure Gnassingbé. Elles demandent instamment la libération de tous les détenus politiques comme un pas audacieux vers la réconciliation et l’unité nationales.
“Une telle mesure serait un geste significatif en faveur de la réconciliation nationale, de la préservation de la paix sociale et de la consolidation de l’unité nationale. Cette démarche ne serait pas sans précédent, puisque de nombreux pays ont coutume de procéder à des amnisties présidentielles lors de grandes célébrations nationales. En 2018, le président ivoirien Alassane Ouattara a ainsi amnistié près de 800 détenus, suscitant un élan de soulagement et d’espoir parmi ses concitoyens” déclarent-elle,
L’appel à la clémence met également en lumière les conditions désastreuses des prisons togolaises, confrontées à une grave surpopulation. La libération des prisonniers politiques, soutiennent les familles, permettrait de résoudre ce problème et de se conformer aux normes internationales en matière de droits de l’homme.
Avec AfreePress