« Un de nos candidats a été tabassé le jour du vote », Prof. Aimé Gogué dévoile des irrégularités
Dans une interview enflammée sur Radio Nana FM, le professeur Aimé Tchabouré Gogué, président de l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI), a fermement réitéré son opposition inébranlable à la nouvelle constitution adoptée.
Ce vétéran de la politique, dont le parti détient deux sièges à l’Assemblée nationale, a condamné le processus qui a conduit à l’adoption de la constitution comme une violation flagrante du cadre juridique du pays, le qualifiant de « coup d’État constitutionnel ».
Une position résolue en faveur des principes démocratiques
« Le problème que nous avons actuellement, c’est cette affaire de nouvelle constitution. C’est une constitution totalement illégale qui a été adoptée suivant une procédure en dehors du cadre légal« , a affirmé le professeur Aimé Gogué. « Certains pensent qu’en siégeant à l’Assemblée nationale, on cautionne cette constitution, tandis que d’autres pensent qu’en siégeant, on a la capacité de lutter contre elle. À notre niveau, nous pensons que siéger est la bonne décision, car ce sont les populations qui ont voté pour nous et nous devons défendre leurs causes ».
Abordant les approches divergentes dans les rangs de l’opposition, le professeur Gogué a adopté un ton conciliant, déclarant : « Nous ne jugeons pas ceux qui décident de ne pas siéger, mais l’important est de savoir que ceux qui siègent et ceux qui ne siègent pas ont le même objectif : lutter contre cette constitution ».
Il a appelé à un front uni, appelant à « une synergie d’action entre l’ensemble de l’opposition et le peuple pour unir les forces contre l’application de cette nouvelle loi ».
Prof. Aimé Tchabouré Gogué dénonce l’absence de consultation publique
Le professeur Gogué, doyen d’âge de la 7ème législature, a déploré l’absence de consultation publique dans le processus d’adoption de la constitution. « Comment peut-on adopter une constitution sans consulter la population ? Le peuple n’a pas pris connaissance du contenu de cette constitution, or celle-ci définit les règles qui régissent les rapports entre les citoyens. Nous estimons que ce sujet devrait être discuté de manière ouverte ».
Allégations d’irrégularités et de violences électorales
En ce qui concerne les élections législatives et régionales, le dirigeant d’ADDI a dénoncé un manque de transparence et des actes de violence à l’encontre des membres de son parti. « Un de nos candidats a été battu le jour du vote. Au lieu que la sécurité intervienne pour appréhender les auteurs de cette violence, certains de nos membres ont été arrêtés« , a-t-il révélé, accusant les autorités de s’en prendre à ceux qui ont dénoncé le prétendu bourrage des urnes plutôt qu’à ses auteurs.
Alors que l’Assemblée nationale nouvellement constituée se réunit, avec le parti au pouvoir UNIR détenant 108 sièges et l’opposition en occupant 5, la position résolue du professeur Aimé Gogué souligne la profondeur des divisions sur les réformes constitutionnelles litigieuses. Ces propos préparent à première vue le terrain pour une bataille politique intensifiée dans les jours à venir.