Togo : Gilbert Bawara invite l’opposition à faire des élections un référendum de la nouvelle constitution
Les députés togolais, majoritairement acquis au pouvoir de Lomé ont procédé au changement de la Constitution togolaise en 2e lecture le 19 avril dernier. Pour la majorité des partis d’opposition et une frange de la société civile togolaise, il s’agit simplement d’un « coup d’Etat constitutionnel ».
Bottant en touche cette accusation, Gilbert Bawara estime que la participation de l’opposition aux prochaines élections législatives et régionales, après le boycott de 2018 est une bonne chose.
Pour le ministre togolais de la fonction publique, les candidats de l’opposition devraient saisir l’occasion de ces élections pour convaincre les populations.
« L’occasion leur est donnée de faire de ces élections législatives et régionales un référendum pour ou contre la réforme constitutionnelle engagée. Ils ont l’opportunité d’aller vers nos concitoyens pour expliquer les raisons pour les lesquelles ils y sont opposés et ce qu’ils feront s’ils remportaient la majorité à l’Assemblée nationale », a déclaré Gilbert Bawara au micro de Lepoint.fr.
Ce proche collaborateur de Faure Gnassingbé avance que cette réforme a des avantages et des qu’ils iront expliquer aux populations sur le terrain. Pour lui, son parti, Union pour la République (UNIR), demande aux populations les moyens de mettre en œuvre ce changement de régime.
Répondant à la question sur la limitation des mandats, Gilbert Bawara dit qu’il n’a jamais été convaincu par ce principe. Pour lui, cela ne garantit pas la démocratie.
« Prenez le cas de la Tanzanie, le Chama cha Mapinduzi de Julius Nyerere est toujours au pouvoir depuis l’indépendance en 1962. Ce qui change, ce sont les hommes et femmes, mais c’est la même politique socialiste qui est appliquée », avance-t-il.