Sommet de la CEDEAO : Voici les conséquences désastreuses auxquelles fera face l’Alliance des Etats du Sahel
Lomé Actu, 08 juillet 2024- La décision de l’Alliance des États du Sahel (AES) de se retirer catégoriquement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) suscite de vives inquiétudes quant à ses conséquences potentielles.
Alors que les pays de l’AES se sont réunis à Niamey pour leur premier sommet, la CEDEAO a exprimé son inquiétude quant aux répercussions de cette rupture. Lors du 65e sommet de la CEDEAO qui s’est tenu le dimanche 7 juillet à Abuja au lendemain du sommet de l’AES, Omar Alieu Tourayen, président de la Commission de la CEDEAO a mis en garde contre des conséquences désastreuses que voici ci-dessous.
Isolement diplomatique
Le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Touray, a mis en garde contre les conséquences diplomatiques d’un retrait des trois pays. Il a souligné que l’isolement pourrait s’ensuivre, les pays en question étant privés du soutien du bloc lors des candidatures de leurs citoyens à des postes internationaux au sein de l’Union africaine, des Nations unies et d’autres organisations similaires.
L’obtention de visa obligatoire
Lors du 65e sommet à Abuja, les dirigeants de la CEDEAO ont envisagé d’imposer l’obligation de visa aux ressortissants des trois pays qui ont rejoint la Confédération des États du Sahel. Désormais les ressortissants de ces pays auront besoin d’un visa pour voyager dans la région, sans préciser de date d’application. Cette décision semble être une réponse aux déclarations des présidents du Mali, du Niger et du Burkina Faso, qui ont affirmé leur volonté de retrouver leur souveraineté nationale.
Les conséquences économiques et financières
Concernant les aspects économiques et financiers, Touray a indiqué que le retrait des trois pays pourrait entraîner la suspension de tous les projets et programmes mis en œuvre par la CEDEAO dans ces pays. La valeur totale de ces projets est estimée à plus de 500 millions de dollars américains soit plus de 300 milliards de Francs CFA.
Désintégration
Le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, a exprimé de vives inquiétudes quant aux conséquences du retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de l’organisation. Selon lui, cette décision pourrait entraîner une désintégration de la CEDEAO. Une situation qui met ainsi en péril la coopération régionale, notamment en matière de sécurité. Touray a souligné que le partage d’informations crucial pour lutter contre le terrorisme serait compromis si les trois pays quittaient officiellement la CEDEAO.
Les conséquences pour les citoyens
Le président de la Commission de la CEDEAO a également mis en lumière les conséquences pour les citoyens des trois pays. Il a expliqué que la liberté de résidence et de création d’entreprises dans les pays membres de la CEDEAO pourrait être compromise. Les citoyens pourraient être soumis aux lois nationales de chaque pays, perdant ainsi les avantages de la libre circulation et du marché commun.
Le Général Tiani avait prononcé dans son discours d’ouerture au Sommet de l’AES : « Nos peuples ont irrévocablement tourné le dos à la CEDEAO. Il nous appartient aujourd’hui de faire de la Confédération AES une alternative à tout groupe régional artificiel en construisant… une communauté libre du contrôle des puissances étrangères ».