L’ancien chef de cabinet du président Macky Sall, Moustapha Diakhaté, fait face à des poursuites pour « offense au chef de l’État » après avoir critiqué le protocole présidentiel lors d’une émission télévisée.
Son utilisation du terme « gougnafier », synonyme de « bon à rien », a été jugée suffisamment grave par le procureur pour justifier cette inculpation, qui est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à trois ans de prison. Ce délit suscite régulièrement des appels à réformer ou abroger la loi, notamment de la part de la société civile.
Moustapha Diakhaté admet avoir utilisé ce terme pour dénoncer ce qu’il considère comme l’ignorance du protocole républicain par l’actuel chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, tout en affirmant que cela ne justifie pas des poursuites.
L’avocat de Diakhaté, Elhadj Diouf, a soutenu que le tribunal devrait se concentrer sur des affaires plus importantes que sur des propos qui peuvent avoir diverses interprétations.
Lors de l’audience, le procureur a requis une peine de six mois de prison, dont trois mois ferme, ainsi qu’une amende de 200 000 francs CFA (environ 305 euros). Diakhaté restera en détention préventive jusqu’au délibéré prévu pour le 2 juillet.
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