Sénégal : Les s!xes de deux agresseurs attachés à un arbre
Dakar, 02 septembre 2023 (Lomé Actu) – Deux agresseurs ont été violemment pris à partie par la population après leur arrestation, au point que leurs organes génitaux ont été attachés à un arbre. Cette extrême réaction a eu pour résultat des problèmes urinaires pour les personnes incriminées.
Les événements ont eu lieu à la Cité Enseignant de Guédiawaye. Le 20 août 2023, aux environs de minuit, Modou D., un chauffeur de moto « Jakarta », s’apprêtait à transporter une passagère nommée Aïcha Barry à Kounoune pour une course. Alors qu’il atteignait la Cité des Enseignants, comme le rapporte Dakaractu, il a croisé un groupe de jeunes individus qui l’ont fait chuter de sa moto. Suite à cela, ces individus ont arraché le sac à dos de la jeune femme avant de prendre la fuite.
Un sauveur ?
C’est alors que, de manière inattendue, un individu apparemment apparu de nulle part a incité Modou D. à poursuivre les voleurs pour récupérer le sac à dos de la jeune fille. Lorsqu’ils ont atteint les malfaiteurs, cet individu a sorti un couteau tandis que les autres semblaient munis de tessons de bouteilles et de machettes. Se sentant menacé, Modou D. a préféré prendre la fuite, laissant sa moto derrière lui. Avec l’aide des résidents du quartier, les habitants ont agi rapidement pour attaquer et appréhender les malfaiteurs avant de les brutaliser.
Lorsqu’ils ont été interrogés au sujet des faits, les accusés ont vigoureusement nié toute implication, que ce soit lors de l’enquête préliminaire ou lors de leur comparution devant la cour. Selon El Hadji Alioune Diop, un étudiant en Terminale, il affirme n’avoir aucun lien avec cette agression. Il a expliqué :
« Ce jour-là, j’avais pris un minibus à Kounoune pour me rendre à la Cité des Enseignants afin d’assister à une cérémonie religieuse appelée « Thiant » chez un ami Baye Fall à Darou Thioub. Quand je suis arrivé dans la rue menant à Darou Thioub, j’ai vu un groupe de jeunes suspects qui ont encerclé ma moto, c’est alors que j’ai pris la fuite. »
El Hadji Alioune Diop accuse la partie plaignante de l’avoir injustement impliqué dans cette affaire. Quant à son complice Moussa Diop, il prétend qu’il est tombé par hasard sur le plaignant Moussa Diop.
« Ce jour-là, je venais de sortir de la boutique Wave pour envoyer de l’argent à ma mère. Par la suite, j’ai aperçu la partie civile qui tentait de sortir sa moto des eaux stagnantes. Ainsi, je me suis rapproché de lui pour l’aider. C’est là qu’il m’a expliqué être victime d’une agression. C’est moi-même qui lui ai proposé d’aller poursuivre les voleurs. Je ne suis pas un agresseur. Nous avons été battus par la population. On nous a attachés à un arbre et on nous a battus. Pis, ils ont attaché nos pénis sur l’arbre avant de le tirer. Jusqu’à présent, nous avons des problèmes urinaires », raconte-t-il.
Prendant la parole, Moussa Diouf, le plaignant, a partagé son récit de l’agression dont il a été victime avec sa cliente Aïcha Barry.
« Il était déjà minuit passé lorsque je conduisais madame Aïcha Barry à la Cité des Enseignants sur ma moto. Sur notre chemin, un groupe de jeunes nous a attaqués violemment, volant le sac à dos de ma passagère. Moussa Diop était membre de ce groupe, et c’est lui qui a pris ma moto », a dénoncé Moussa Diouf.
À son tour, Aïcha Barry a corroboré le témoignage de Moussa Diouf, indiquant que les agresseurs avaient emporté son sac à dos, qui contenait une perruque d’une valeur de 60 mille francs CFA, ses vêtements, une boîte de comprimés, une pochette, et sa carte d’identité nationale.
Lors de son réquisitoire, le parquet a mis en avant la récurrence des actions de Moussa Diop. Par conséquent, il a requis une peine de 2 ans de prison, dont 6 mois fermes, à l’encontre de Moussa Diop, tout en disculpant El Hadji Alioune Diop. Après délibération conformément à la loi, le tribunal a déclaré Moussa Diop coupable et l’a condamné à 2 ans de prison, dont 3 mois fermes. De plus, une somme de 6 mille FCFA a été allouée aux plaignants. Quant à El Hadji Alioune Diop, il a été acquitté en raison du doute qui subsistait sur son implication.
