Procès de Pascaline Bongo : Le parquet donne son verdict
Le procès de Pascaline Bongo, ancienne ministre gabonaise, a pris fin jeudi dernier. Poursuivie pour corruption passive d’agents étrangers, elle est accusée d’avoir bénéficié de 8 millions d’euros en échange de faveurs accordées à la société française Egis dans l’obtention de marchés publics.
Après un procès de quatre jours, le parquet a donné son verdict sur l’affaire. Les réquisitions du ministère public ont été fortes. Ces derniers ont qualifié l’affaire de « contrat fictif », de « dissimulation » et d' »atteinte à l’ordre public économique » pour avoir conclu un « pacte de corruption » avec Egis Route.
Le procureur a requis une peine de trois ans de prison, dont un an ferme et une amende de 150 000 euros contre Pascaline Bongo. La défense a vivement réagi en dénonçant un dossier vide de preuves, pointant du doigt les failles et carences de l’enquête. Ses avocats insistent sur l’absence de preuves matérielles de corruption.
Par ailleurs, le procureur a également demandé des peines de deux à trois ans avec sursis pour les autres prévenus, et les avocats de la défense ont tous plaidé pour la relaxe. Le jugement final est attendu pour le 22 avril prochain.