Pakistan : 300 Reins Volés pendant des opérations sur des patients inconscients
Islamabad, 03 octobre 2023 (Lomé Actu) – Il y a récemment eu démantèlement d’un réseau de trafic d’organes avec huit personnes arrêtées La police pakistanaise a arrêté huit individus accusés de faire partie d’un réseau de trafic d’organes. Ils sont soupçonnés d’avoir prélevé des reins sur plus de 300 victimes pour les vendre à des personnes fortunées ayant besoin d’une transplantation.
Le présumé chef de ce réseau, identifié sous le nom de « Dr Fawad », aurait effectué 328 opérations de prélèvement de reins sur des individus pour les revendre à des clients à des tarifs atteignant jusqu’à 10 millions de roupies pakistanaises (environ 34 000 dollars) par unité, selon Mohsin Naqvi, le ministre en chef de la province pakistanaise du Pendjab.
Fawad aurait été aidé par un mécanicien automobile non identifié qui lui aurait administré l’anesthésie, selon M. Naqvi.
Les opérations illégales ont été réalisées dans des hôpitaux et en privé dans diverses régions, dont Taxila, Lahore, et la région du Cachemire sous administration pakistanaise. Le ministre en chef a expliqué que le gang avait profité de l’absence de réglementation sur les greffes de rein au Cachemire, facilitant ainsi leurs opérations.
Jusqu’à présent, trois décès ont été confirmés, mais les autorités continuent de vérifier les données, soupçonnant qu’il y ait eu d’autres opérations non signalées.
Fawad avait déjà été arrêté à cinq reprises mais avait été libéré à chaque fois, ce qui lui avait permis de reprendre ses activités criminelles, a déclaré M. Naqvi. De plus, certains patients dont les reins avaient été prélevés ignoraient même que l’organe avait été retiré.
L’enquête a débuté après qu’un homme, trompé par l’un des membres du gang, ait subi un prélèvement de rein. Ce n’est que plus tard, lorsqu’il a consulté un autre médecin, qu’on lui a révélé qu’il n’avait plus de rein.
Le ministre en chef a annoncé travailler avec le chef de la police du Pendjab pour renforcer les lois sur la cybercriminalité, notamment en interdisant les publicités en ligne pour de telles transplantations illégales.
En 2007, le Pakistan a déclaré illégal le commerce d’organes humains. En 2010, une nouvelle loi a été adoptée, prévoyant des peines pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison et une amende d’un million de roupies (environ 3 400 dollars) pour le prélèvement et le trafic d’organes. Avant cela, le pays était tristement célèbre pour être un hub du commerce d’organes, où des individus désespérés vendaient leurs reins pour survivre.
