Ousman Sonko jugé pour crime contre l’humanité en Suisse
Devant des crimes et des atrocités, la justice ne fait pas de compromis, même si l’accusé a occupé des postes de haute responsabilité au sein de l’État.
Un ancien ministre de l’Intérieur de la Gambie comparaît devant la justice en Suisse ce lundi, accusé de crimes contre l’humanité.
Ousman Sonko est confronté à une longue liste d’accusations, notamment de participation à des meurtres, tortures et viols d’opposants politiques, selon l’agence de presse AFP, citant son avocat, Philippe Currat.
Sonko a nié toutes les accusations. Il s’est réfugié en Suisse en 2016, peu de temps avant la perte de pouvoir du régime répressif du président gambien Yahya Jammeh.
Son arrestation a eu lieu après que des organisations non gouvernementales ont présenté aux autorités suisses des preuves de son implication dans des violations des droits de l’homme.
Neuf de ses présumées victimes comparaîtront devant le tribunal pour témoigner.
Il est le plus haut fonctionnaire jamais poursuivi de cette manière en Europe.
La Suisse juge cette affaire en vertu du principe de juridiction universelle, qui permet aux pays de poursuivre les personnes sur leur territoire, même si les crimes présumés ont été commis ailleurs.