Niger : La Junte Aurait Fait Évacuer ses Familles avant l’Attaque de la CEDEAO
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Niamey, 18 aout 2023 (Lomé Actu) – Les membres de la junte nigérienne auraient entamé le déplacement de leurs familles vers le Burkina Faso et Dubaï en raison d’une possible intrusion des soldats de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Cette action aurait été orchestrée depuis l’aéroport d’Agadez, il y a quelques jours, et aurait impliqué l’utilisation d’avions Gulfstream G550.
Une source bien informée sur cette opération aurait confié : « Durant la nuit du vendredi 11 au samedi 12 août 2023, sous l’autorité du général Tchiani, la junte nigérienne aurait procédé à l’évacuation de toutes les familles des putschistes.
Plusieurs avions de type Gulfstream G550, notamment le vol n° BFY824R, auraient décollé de l’aéroport d’Agadez en direction du Burkina Faso et de Dubaï, transportant à bord leurs femmes et enfants. »
Selon cette source, « il semble que le général Tchiani ait eu vent d’une éventuelle attaque imminente de la part de la CEDEAO. En prenant des mesures pour protéger sa propre famille, il aurait négligé le sort des Nigériens, les exposant à un destin funeste.
Tout en préservant sa propre famille, Tchiani semblerait prêt à plonger des soldats dans une guerre fratricide. »
« Comme tout putschiste égocentrique et autoritaire, il s’adonnerait déjà à détourner les finances de l’État à des fins personnelles. C’est au détriment des ressources de l’État nigérien qu’il enverrait sa famille vivre dans l’opulence sous les cieux de Dubaï. La junte ne montrerait aucune hésitation à plonger le Niger dans le chaos tout en se préparant une sortie luxueuse à Dubaï. »
Cette décision survient alors que la CEDEAO a exprimé sa disposition à une éventuelle intervention militaire en République du Niger si les efforts diplomatiques pour persuader la junte militaire en place, qui a évincé le président Mohamed Bazoum lors du coup d’État du 26 juillet, de rétablir la démocratie dans le pays, devaient échouer.
Abdel-Fatau Musah, commissaire de la CEDEAO en charge des affaires politiques, de la paix et de la sécurité, aurait déclaré jeudi lors d’une rencontre des chefs de défense de l’Afrique de l’Ouest au Ghana, réunis pour discuter des détails d’une force d’intervention :
« Qu’il n’y ait aucun doute que si toutes les autres démarches échouent, les vaillantes forces de l’Afrique de l’Ouest sont prêtes à répondre à l’appel du devoir. » Il aurait ajouté, selon Reuters : « Par tous les moyens possibles, l’ordre constitutionnel sera restauré dans le pays. »