L’hépatite, l’épidémie silencieuse qui menace les Togolais : Les experts lancent un appel urgent
Lomé Actu, 31 juillet 2024 – L’hépatite virale, une maladie souvent négligée, gagne du terrain au Togo. Elle met en péril la santé de milliers de citoyens. Selon des estimations récentes, près de 14% de la population togolaise serait porteuse du virus, un chiffre alarmant qui dépasse largement la moyenne régionale en Afrique de l’Ouest.
Face à cette menace croissante, la Nouvelle Formule Santé (NFS) et la Ligue des Consommateurs du Togo (LCT) ont sonné l’alarme lors d’une conférence de presse tenue à Lomé le 29 juillet 2024. Mathieu Kponou Tobossi, PDG de la NFS et spécialiste en hygiène alimentaire, a souligné l’urgence de sensibiliser la population sur les ravages causés par cette maladie insidieuse.
À propos de l’hépatite : Les informations de base
L’hépatite, qui se décline en cinq types principaux, peut avoir des origines diverses : alimentaire, médicamenteuse, alcoolique, auto-immune ou virale. Chaque forme présente ses propres défis et dangers pour la santé publique. Particulièrement inquiétantes sont les hépatites B et C, les plus répandues, ainsi que l’émergence de l’hépatite D.
La situation au Togo est d’autant plus préoccupante que la maladie progresse rapidement, notamment dans le nord du pays. Cette propagation met en lumière les lacunes dans la prévention et la prise en charge de l’hépatite, une maladie qui ne bénéficie pas de la même attention que d’autres pathologies pourtant moins meurtrières.
Les experts insistent sur la nécessité d’une action immédiate. « On ne doit plus attendre que ce soit les partenaires extérieurs qui doivent nous enquiquiner à faire ça et à faire ceci, nous-mêmes, on peut poser des gestes, des actes qui iront en faveur des populations« , déclare M. Tobossi.
Pour endiguer cette épidémie silencieuse, une approche multidimensionnelle est nécessaire. Cela implique une meilleure éducation du public sur les risques et les moyens de prévention, un renforcement des systèmes de santé pour améliorer le dépistage et le traitement, ainsi qu’une vigilance accrue concernant les pratiques alimentaires et la consommation d’alcool.
