Guerre au Soudan : L’UE a trouvé la solution pour mettre fin aux conflits
Bruxelles , 25 juillet 2023 (Lomé Actu) – L’Union européenne est en train de mettre en place un cadre de sanctions spécifiques pour le Soudan afin de cibler à terme les principaux acteurs de la guerre en cours avec des interdictions de voyager et des gels d’avoirs et de comptes bancaires, ont déclaré des sources diplomatiques au fait du dossier.
Un document de proposition a été partagé entre les États membres à la fin de la semaine dernière et les détails seront discutés au cours des semaines suivantes, ont indiqué les sources diplomatiques. L’objectif est d’achever le cadre d’ici septembre, après quoi il pourrait être utilisé pour dresser une liste de personnes et d’entreprises interdites, ont indiqué les sources.
Début mai, le président américain Joe Biden a signé un décret jetant les bases d’éventuelles sanctions américaines.
L’UE a déjà sanctionné des entités et des personnes liées au groupe de mercenaires russes Wagner, dirigé par Evgeniy Prigozhin, y compris ses opérations au Soudan et deux sociétés aurifères.
« La mise en place du régime devrait avoir un effet dissuasif sur les chefs de guerre soudanais. Il s’agit d’un dernier avertissement », a déclaré l’une des sources, ajoutant que le cadre s’en tiendrait à des cibles individuelles plutôt qu’à des mesures sectorielles.
La guerre a éclaté en avril de cette année entre l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, qui a évincé l’autocrate de longue date Omar al-Bashir en 2019, et une force paramilitaire dirigée par le général Mohamed Hamdan Dagalo, connu sous le nom de Hemedti.
Hemedti a tiré sa richesse des mines d’or du Darfour et ses Forces de soutien rapide (FSR) ont des liens étroits avec les puissances du Golfe que sont l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. L’armée de Burhan est soutenue par des islamistes fidèles à Bachir.
Le représentant spécial des Nations unies au Soudan, Volker Perthes, a averti en juillet que le conflit ne présentait aucun signe de résolution rapide et « risquait de se transformer en une guerre civile à caractère ethnique ». Les efforts de médiation diplomatique ont jusqu’à présent échoué et les cessez-le-feu ont été utilisés par les deux parties pour se regrouper.
Au début du mois, l’Organisation internationale pour les migrations a estimé que 3 millions de personnes avaient été déplacées par les combats et que plus de 700 000 avaient fui vers les pays voisins tels que l’Égypte et le Tchad. Une crise humanitaire est en train de se développer alors que l’aide ne parvient pas à être distribuée ou à atteindre sa destination.
