En quête des toilettes, une passagère ouvre la porte de sortie de secours d’un avion

Lome Actu, 09 juillet 2024 – Un vol d’Air China reliant Quzhou à Chengdu a été annulé le jeudi 4 juillet après qu’un passager ait déployé la glissière d’urgence d’un Airbus A320.

Cet incident rappelle brutalement l’importance vitale du respect des règles de sécurité en avion. Alors qu’elle cherchait les toilettes, une passagère qui n’avait jamais volé auparavant a ouvert la porte de secours de l’avion et déployé le toboggan d’urgence d’un Airbus A320 à l’aéroport de Quzhou, dans la province chinoise du Zhejiang.

Un passager a déclaré au Chongqing Morning Post qu’il n’y avait pas de bruit lorsque le toboggan s’est déployé.

« Lorsque le toboggan d’évacuation est sorti, même les hôtesses de l’air ont été surprises », a déclaré un autre passager au South China Morning Post, comme le rapporte le New York Times.

Suite à cet incident, survenu vers 20h45 le 4 juillet, le vol d’Air China à destination de Chengdu n’a pas pu décoller comme prévu.

« Ils ont annoncé un nouveau retard, puis ont annulé le vol et nous ont emmenés à l’hôtel », a déclaré un témoin.

La passagère a finalement confirmé à la police qu’elle prenait l’avion pour la première fois. Il se peut qu’elle doive encore payer des dommages et intérêts.

« L’ouverture d’une porte de secours peut coûter entre 100 000 et 200 000 yuans (12 700 à 25 000 euros) et immobiliser l’avion pendant plusieurs jours », explique un expert en aviation cité par Shine.

« Presque toutes les sorties d’avion s’ouvrent vers l’intérieur. Certaines se rétractent vers le haut dans le plafond, d’autres se balancent vers l’extérieur, mais elles s’ouvrent d’abord vers l’intérieur », note Patrick Smith, pilote de ligne et auteur du blog Ask The Pilot.

Mais lorsqu’un avion vole à son altitude de croisière (10 000 m), une porte ne peut pas s’ouvrir, car elle est verrouillée électroniquement.

En mai 2023, un passager d’un A321 de la compagnie Asian Airlines a ouvert une issue de secours pendant la phase d’atterrissage en Corée du Sud, à quelque 200 mètres du sol. Bertrand Vilmer, expert aéronautique du cabinet Icare, explique sans ambiguïté au Parisien qu' »à cette altitude, il n’y a pas de dépressurisation », ce qui empêche les passagers d’être aspirés. L’incident a tout de même fait une dizaine de blessés légers.

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