Élections régionales et législatives : Gerry Taama quitte la scène politique togolaise
L’une des figures politiques togolaises les plus proches du peuple et de la jeunesse annonce son départ de la scène politique togolaise.
Quelques jours après la proclamation des résultats des élections législatives et régionales, le président du NET, Gerry Taama vient de faire une déclaration officielle sur son compte Facebook dans la nuit du dimanche au lundi 13 mai 2024.
Gerry Taama annonce son retrait de la scène politique togolaise après des élections décevantes, marquées par des irrégularités.
Gerry exprime sa déception quant au système politique togolais et conclut qu’il est temps de passer à autre chose. Il évoque ses projets futurs dans l’entrepreneuriat, le tourisme, la culture et le soutien à la jeunesse.
Malgré son départ de la politique, il reste attaché à l’idée de servir son pays et sa communauté de manière différente.
L’Union des forces de changement (UFC) de Gilchrist Olympio, Le Nouvel engagement togolais (NET) de Gerry Taama, Le Parti démocratique panafricain (PDP) de Innocent Kagbara, Le Mouvement des républicains centristes (MRC) d’Abass Kabou et BATIR n’ont pas fait de percée dans les circonscriptions où ils ont positionné des candidats pour ces élections.
« Je quitte la scène politique togolaise », Gerry Taama
« Je suis resté silencieux si longtemps parce qu’il me fallait mettre de l’ordre dans les affaires du parti. Je viens de finir une ultime réunion du bureau national. Le 30 avril 2024, dès le lendemain du double scrutin, j’avais déjà annoncé à la fédération de l’Est-Mono que je quittais la politique.
Au niveau national, cela a pris plus de temps, puisqu’il faut, avant de démissionner de la tête d’un parti disposant de 35 mille adhérents, prendre un certain nombre de dispositions. C’est chose faite à présent. La démission est actée et le parti sera dirigé par le premier vice-président, jusqu’à l’organisation d’un congrès dès le mois prochain.
J’ai pris la décision de quitter la politique ce 30 avril 2024, au vu de la vanité de tous nos efforts. Il ne sert à rien de perdre son temps en politique au Togo, tant que les résultats des élections n’ont aucun rapport avec le vote des électeurs.
Cette situation, cette férocité et cette voracité, je ne l’ai observée dans aucune des quatre élections auxquelles j’ai déjà participé. Cette année était spéciale.
J’ai essayé de faire la politique autrement et j’ai échoué. Il faut croire, avec les résultats de cette élection, que les Togolais sont satisfaits de la politique du parti Unir. En bon démocrate, je respecte ce choix. Mais s’il fallait le refaire, je voterai toujours contre ce texte. Nous avons besoin de rêver d’une alternance politique par des élections au suffrage universel direct au Togo et le régime parlementaire enlève ce rêve.
Il faut savoir quitter la scène avant qu’elle ne te quitte. Je suis heureux de ces 12 années de ma vie en tant que politicien. De mon engagement citoyen et de l’espoir que j’ai pu donner à certaines personnes. Je reste fier de mon parcours parlementaire.
J’ai contribué à désacraliser la fonction de député et à montrer qu’on peut faire bouger certaines choses même en étant minoritaire. J’espère que quelqu’un d’autre prendra la relève. »