Le gouvernement togolais a fermement rejeté les allégations de torture formulées par Amnesty International concernant les citoyens arrêtés lors des manifestations du 6 juin à Lomé.
L’organisation de défense des droits humains avait demandé une enquête indépendante après avoir interrogé dix détenus qui avaient déclaré avoir subi des mauvais traitements à la gendarmerie de Djidjolé. Des certificats médicaux font état de contusions aux muscles fessiers et paravertébraux.
Le gouvernement maintient sa position face aux allégations de torture
La ministre de la Communication, Yawa Kouigan, a déclaré à l’AFP n’avoir aucune connaissance officielle de tels abus. « La torture est inacceptable et formellement proscrite par notre législation. Le droit togolais la définit, la prohibe et la sanctionne sévèrement », a-t-elle souligné. Elle précise que les allégations reposent actuellement sur des informations relayées sur les réseaux sociaux plutôt que sur des plaintes officielles.
Mme Kouigan a affirmé que toute affaire fondée portée devant les tribunaux ferait l’objet d’une enquête approfondie, réitérant l’attachement du Togo aux principes de l’État de droit.
Les troubles persistent suite aux changements constitutionnels
Les manifestations du 6 juin, organisées sur les réseaux sociaux par des jeunes et des groupes de la société civile, visaient les conditions socio-économiques et la réforme constitutionnelle de mai 2024, qui a fait passer le Togo à un système parlementaire. Si le parquet a confirmé 56 arrestations, dont la plupart ont été libérées depuis, Amnesty International rapporte que trois manifestants sont toujours détenus.
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Avec de nouvelles manifestations annoncées du 26 au 28 juin, le gouvernement subit une pression croissante pour répondre aux allégations de torture et aux griefs sous-jacents qui alimentent les troubles.