Afrique du Sud : Les suspects de l’incendie meurtrier identifiés
L’incendie nocturne de l’immeuble de cinq étages situé dans le centre de Johannesburg, le 31 août, a été l’une des pires catastrophes qu’ait connues l’Afrique du Sud.
Au moins 12 enfants figurent parmi les morts et 86 autres personnes ont été blessées, certaines ayant dû sauter par les fenêtres pour échapper aux flammes.
D’autres ont déclaré avoir jeté de jeunes enfants par les fenêtres dans l’espoir que des personnes les attraperaient en bas.
De nombreuses victimes ont été brûlées au point d’être méconnaissables après avoir été piégées dans le bâtiment surpeuplé et il a fallu des semaines aux autorités pour identifier les corps à l’aide de tests ADN.
Le juge à la retraite Sisi Khampepe a été chargé de l’enquête, qui a débuté en octobre. Elle a remis la première partie de son rapport dimanche et a conclu que la ville de Johannesburg, propriétaire du bâtiment, avait fait preuve d’un « mépris total » à l’égard de son « état calamiteux ».
Le rapport sur l’incendie a conclu que les autorités de la ville devraient être tenues pour responsables parce qu’elles étaient au courant de graves problèmes de sécurité dans l’immeuble d’appartements délabré au moins quatre ans avant l’incendie.
À la suite de l’incendie, on a découvert que des centaines de personnes vivaient illégalement dans le bâtiment, certaines d’entre elles dans des cabanes érigées dans les couloirs, les salles de bains et le sous-sol, qui devait servir de parking.
Les services d’urgence ont déclaré que les extincteurs avaient été retirés des murs et que la principale issue de secours était fermée à clé la nuit de l’incendie.
L’intérieur du bâtiment était jonché de déchets, ce qui, combiné aux cabanes de fortune en bois, a rendu l’incendie particulièrement meurtrier, selon le rapport de Mme Khampepe.