Lomé Actu, 18 juillet 2024- L’ancien président Jacob Zuma fait face à une procédure disciplinaire lancée par l’ANC, le parti au pouvoir présidé par Cyril Ramaphosa, qui pourrait aboutir à son expulsion. Cette action fait suite à des accusations selon lesquelles Zuma aurait dirigé un parti rival, le uMkhonto weSizwe (MK), lors des élections de mai.
À 82 ans, Zuma, suspendu en janvier pour avoir publiquement soutenu le parti uMkhonto weSizwe (MK), est accusé d’avoir violé la constitution de l’ANC en faisant campagne pour un parti concurrent alors qu’il était encore membre. Une situation qui remet en question son statut de membre et son engagement envers le parti au pouvoir depuis trente ans.
L’implication de Zuma dans le parti MK, qui a obtenu 14,5 % des voix aux élections, a eu un impact significatif sur les résultats de l’ANC, qui a obtenu sa plus faible performance depuis 30 ans. Une situation interprétée comme un signe de la montée de l’opposition et de la perte d’influence de l’ANC.
Malgré sa condamnation à 15 mois de prison en 2021 pour avoir refusé de comparaître devant un tribunal enquêtant sur la corruption durant son mandat présidentiel, Zuma a été libéré après seulement deux mois grâce à un programme de grâce présidentielle.
Cette situation a suscité des tensions au sein de l’ANC, avec Zuma prenant la tête du parti MK, une coalition d’opposition, et défiant ainsi les règles électorales sud-africaines qui lui interdisent de se présenter aux élections en raison de sa condamnation. Figure influente au sein du parti MK, son expulsion serait un événement majeur sur la scène politique sud-africaine.
