Togo : La société civile alerte sur les disparitions forcées dans le Nord

Alors que le Comité des disparitions forcées des Nations unies examine le rapport du Togo dans le cadre de sa 28ème session, des organisations locales dénoncent une situation préoccupante dans les régions du Nord, particulièrement dans les Savanes, en état d’urgence depuis 2022.

Un bilan officiel… et une autre réalité sur le terrain ?

Le Togo, ayant ratifié la Convention internationale contre les disparitions forcées en 2014, présente son rapport périodique à l’ONU. Cependant, des ONG comme le Collectif des associations contre l’impunité au Togo (CACIT) et l’Association des victimes de la torture au Togo (Asvitto) ont soumis un contre-rapport.

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Elles mettent en lumière des cas inquiétants : enlèvements par des groupes armés non identifiés (2022-2023), arrestations prolongées sans information aux familles (notamment à Mandouri) et accès restreint à la prison civile de Sotouboua, où sont détenues des personnes arrêtées dans le cadre d’enquêtes « terrorisme ».

La Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) aurait enregistré une centaine de témoignages sur des disparitions forcées. Pourtant, aucune enquête publique n’a été rendue connue, déplorent les associations.

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L’Asvitto cite notamment le cas d’un gendarme disparu à Kara en août 2020, dont la famille n’a toujours pas de réponse.

Sous couvert de la lutte antiterroriste, certaines arrestations semblent hors cadre légal, selon la société civile. Les visites familiales et associatives sont quasi impossibles à Sotouboua, alimentant les craintes de détentions arbitraires.

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Source : RFI

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