
Lomé Actu, 13 juin 2024 – Un ancien membre des forces de défense nationale sud-africaines (SANDF) a été reconnu coupable de tentative de meurtre et de viol après avoir intentionnellement contaminé sa petite amie avec le VIH.
Leon Santos Conga a comparu devant le tribunal de Pretoria le mardi 11 juin 2024, où il a été reconnu coupable de viol et de tentative de meurtre.
La victime, Antoinette Ndishishi, était représentée par l’Unité des poursuites privées d’AfriForum.
AfriForum a déclaré avoir forcé la SANDF à divulguer le dossier médical de Conga, qui a révélé qu’il était au courant de sa séropositivité depuis 2007.
Selon AfriForum, la SANDF a d’abord refusé de communiquer les dossiers, ce qui a conduit l’autorité nationale de poursuite (NPA) à retirer l’affaire à deux reprises.
Conga a eu une relation amoureuse avec la victime, qui fait également partie de la SANDF, en 2016.
Le témoignage de la victime
La victime a déclaré qu’elle n’avait consenti à avoir des relations sexuelles avec Conga qu’à condition qu’il soit séronégatif.
Elle a déclaré qu’ils avaient déjà discuté de la question, mais que Conga n’avait jamais révélé sa séropositivité.
Elle a ajouté que si Conga avait révélé son statut, elle n’aurait pas accepté d’avoir des relations sexuelles.
Le tribunal a également estimé que la victime était un témoin crédible.
« Bien qu’elle ait témoigné au moins quatre ans après l’incident, elle a donné un compte rendu clair et détaillé de ce qui s’est passé. Elle ne s’est contredite sur aucun point », a déclaré le magistrat.
L’avocat Gerrie Nel, chef de l’unité des poursuites privées d’AfriForum, a quant à lui déclaré que le jugement constituait une évolution importante de la loi, car il a permis de mieux comprendre la signification du consentement.
« Nous partageons le soulagement de la victime face au verdict, mais nous pensons également qu’elle a été justifiée. Lorsqu’elle s’est adressée à notre bureau, elle ne recevait aucune aide, pas même de la SANDF. L’unité des poursuites privées continuera à soutenir les femmes qui se battent dans le système judiciaire pour que leur voix soit entendue », a déclaré Mme Nel.
L’affaire a été reportée au 7 août 2024 pour les plaidoiries sur la peine.