WhatsApp bientôt interdite au Nigeria ? Les autorités prennent une décision irréversible

Lomé Actu, 02 août 2024 – Au Nigéria, WhatsApp, le géant de la messagerie, se trouve à la croisée des chemins. La plate-forme de messagerie instantanée, une bouée de sauvetage pour d’innombrables Nigérians, pourrait bientôt devenir silencieuse dans la nation ouest-africaine.

La controverse a éclaté lorsque la Commission fédérale de la concurrence et de la protection des consommateurs du Nigeria (FCCPC) a infligé à WhatsApp une amende stupéfiante de 220 millions de dollars, invoquant de graves inquiétudes concernant les violations de la confidentialité des données. Cette lourde sanction, associée à de nouvelles réglementations strictes, a poussé l’entreprise détenue par Meta au bord d’une décision drastique.

Que reproche la FCCPC à WhatsApp ?

Au cœur de ce drame numérique se trouve la demande de la FCCPC à WhatsApp de cesser de partager les données des utilisateurs avec des sociétés affiliées à Facebook et des tiers sans le consentement explicite de l’utilisateur. La directive de la commission va plus loin, insistant sur la transparence concernant les pratiques de collecte de données et sur un contrôle accru des utilisateurs sur la manière dont leurs informations sont utilisées.

La réponse de WhatsApp n’a été rien de moins qu’alarmante pour sa base d’utilisateurs nigérians. Un porte-parole de l’entreprise a lâché une bombe, déclarant que le respect de l’ordonnance rendrait les opérations de WhatsApp « impossibles » non seulement au Nigéria, mais dans le monde entier. Cette affirmation a provoqué une onde de choc dans la communauté technologique et au-delà.

La réponse de WhatsApp

En effet, Meta, la société mère de WhatsApp, s’est opposée à l’ordonnance de la FCCPC. Elle la qualifie de fondamentalement erronée. Elle soutient donc que la description par la commission des pratiques de traitement des données de WhatsApp est inexacte et que la mise en œuvre des changements requis nécessiterait une refonte complète de l’infrastructure de la plateforme.

Il est intéressant de noter que Meta a éludé les allégations de la FCCPC concernant les options de désinscription des utilisateurs de la mise à jour de la politique de confidentialité de 2021. Au lieu de cela, ils maintiennent leur position selon laquelle la mise à jour n’implique pas le partage des données des utilisateurs, une affirmation qui est en contradiction avec les conclusions de l’organisme de réglementation.

L’exode potentiel de WhatsApp au Nigeria dresse un sombre tableau de l’écosystème numérique du pays. Les petites entreprises et les particuliers qui s’appuient désormais sur le trio WhatsApp, Instagram et Facebook pour l’engagement client et la communication quotidienne pourraient se retrouver soudainement coupés de ces artères numériques vitales.

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