Lors de son audition au Sénat par la délégation aux droits des femmes le jeudi 29 février, l’actrice Judith Godrèche a fait une demande audacieuse. Elle a plaidé le Sénat pour la mise en place d’une commission d’enquête sur les violences sexuelles et sexistes dans le monde du cinéma. Judith a dénoncé l’omerta entourant ces abus en affirmant l’urgence d’agir pour mettre fin à cette réalité cruelle où des agresseurs se cachent derrière le masque de réalisateurs pour faire souffrir de jeunes actrices.
Cette demande de commission d’enquête prend une dimension politique suite aux récentes plaintes déposées contre les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon. Une situation qui marque un tournant dans la prise de conscience de ces problématiques au sein de l’industrie cinématographique. Bien que soutenue par des collectifs féministes, la demande de Judith Godrèche pour la création d’une commission d’enquête divise les opinions au Sénat.
Si certains à droite estiment que ce n’est pas le rôle du Sénat de traiter de tels sujets, d’autres à gauche rejettent cette interprétation et soutiennent pleinement l’initiative de l’actrice. L’audition de Judith Godrèche marque un moment inédit à la chambre haute, étant la première fois qu’une artiste est reçue pour discuter de ces questions sensibles. Il reste à voir si ses propositions seront officiellement prises en considération dans les prochaines étapes.
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