L’Université de Lomé (UL) durcit considérablement sa politique face à l’essor des outils d’intelligence artificielle générative. L’institution a annoncé, ce mardi 16 décembre 2025, la mise en place d’un contrôle systématique et strict de l’usage de l’IA dans tous les travaux de recherche soumis à évaluation, incluant les mémoires de Licence et Master ainsi que les thèses de Doctorat. Cette décision radicale vise à préserver l’intégrité académique face aux risques de fraude.
Dans un communiqué officiel, la Direction des Affaires Académiques et de la Scolarité (DAAS) a précisé que tout document académique sera désormais soumis à une analyse approfondie pour détecter un recours abusif ou excessif à l’intelligence artificielle. L’objectif déclaré est de protéger la crédibilité scientifique et la valeur des diplômes délivrés par la première université du pays.
Soutenances annulées en cas d’usage excessif d’IA
La mesure ne laisse place à aucune ambiguïté ni à la clémence. La sanction est claire et immédiate : tout mémoire ou thèse présentant un niveau d’utilisation de l’IA jugé incompatible avec les standards académiques verra sa procédure de soutenance purement et simplement annulée.
Cette politique de tolérance zéro envoie un message sans équivoque à la communauté estudiantine, alors que des outils comme ChatGPT, Gemini ou Claude se démocratisent et deviennent capables de produire des textes d’apparence sophistiquée. L’université de Lomé entend ainsi barrer la route à la tentation d’une production académique automatisée et dénuée de réflexion personnelle.
L’Université de Lomé rappelle les fondements de la recherche scientifique
Au-delà de la sanction, l’Université lance un appel solennel au respect des principes cardinaux de toute démarche universitaire. La DAAS exhorte les étudiants à faire preuve de :
- Rigueur académique dans la construction de leur raisonnement.
- Honnêteté intellectuelle dans la production et la citation des idées.
- Responsabilité dans la création et le partage des connaissances.
L’institution réaffirme avec force que l’IA, aussi performante soit-elle, ne peut en aucun cas se substituer à la réflexion personnelle, à la méthodologie de recherche ni à l’esprit critique. Ces compétences demeurent le cœur et la finalité de toute formation universitaire de qualité.
Avec cette décision, l’Université de Lomé rejoint un mouvement global d’encadrement de l’IA dans l’enseignement supérieur, déjà observé dans de nombreuses universités à travers le monde. Elle affiche ainsi sa détermination à maintenir un niveau d’excellence et d’exigence académique incontestable, garant de la réputation de ses diplômés sur le marché de l’emploi national et international.
