Ruben Enaje : L’homme crucifié avec de vrais clous lors du Vendredi saint

Ruben Enaje, charpentier et peintre d’enseignes de la province philippine de Pampanga, s’est soumis à la crucifixion pour la 35e fois le Vendredi saint.

Cette année, il a décidé d’accomplir cet acte controversé pour la paix en Ukraine, dans la bande de Gaza et dans d’autres points chauds du monde, rapporte l’agence AP.

La tradition de la crucifixion le Vendredi saint a une longue histoire aux Philippines. Tout a commencé dans les années 1950, lorsqu’un dramaturge local a écrit une pièce sur les derniers jours de Jésus. La représentation de cette pièce a donné lieu à la première crucifixion en 1962, qui s’est transformée au fil du temps en une tradition annuelle attirant à la fois les croyants et les touristes.

Cette année, dans le village de San Pedro Cutud, 10 pénitents ont été crucifiés. Cet événement a attiré une centaine d’observateurs.

Enaje, malgré son âge avancé, a décidé de poursuivre cette pratique alors qu’il envisageait d’y mettre fin. Il était motivé par le fait qu’il ne pouvait pas décevoir les villageois qui lui demandaient de prier pour les malades et les nécessiteux. Enaje a conclu que, face aux conflits et aux guerres actuels dans le monde, la prière est plus que jamais nécessaire.

Motivé par une expérience personnelle

Le début de la participation d’Enaje au rituel est lié à un miracle qu’il a vécu dans sa jeunesse, lorsqu’il est tombé du toit d’une maison de trois étages et n’a pas été blessé. Son dévouement s’est renforcé lorsque ses proches se sont remis de maladies graves.

Après la crucifixion, effectuée par des participants habillés en centurions romains, les pénitents passent environ 10 minutes sur les croix. Il y avait aussi un touriste polonais qui voulait « comprendre ce qu’est Pâques dans une partie du monde complètement différente ».

Malgré la désapprobation des autorités ecclésiastiques qui soulignent que les Philippins peuvent faire preuve de foi et de piété sans se faire du mal, les rituels de la passion sont pratiqués aux Philippines depuis des décennies. Les autorités ecclésiastiques suggèrent de s’engager dans des œuvres caritatives ou de donner du sang pour les malades au lieu de s’autoflageller.

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