Lomé Actu, 29 juillet 2024 – Francis Ngannou a fait un retour révélateur sous les projecteurs des médias. La sensation de la boxe camerounaise a levé le voile sur les décisions complexes auxquelles sont confrontés les migrants africains lors de leur périple vers l’Europe.
Ngannou, dont le parcours remarquable du Cameroun à la célébrité sportive mondiale a inspiré de nombreuses personnes, a partagé un point de vue souvent négligé dans les discussions sur la migration africaine. Le champion poids lourd a expliqué que le choix de la destination pour de nombreux migrants n’est pas seulement une question d’opportunités économiques. Il est fortement influencé par la familiarité linguistique et les réseaux sociaux existants.
« Une fois que t’es en Espagne, tu es libre d’aller où tu veux », a fait remarquer Ngannou, évoquant la liberté de circulation au sein de la zone Schengen. Il a cependant souligné un facteur crucial qui détermine souvent le lieu où les migrants finissent par s’installer : la langue. « Mais peu d’Africains vont en Italie », a-t-il noté, « non pas parce que l’Italie pose problème, mais parce que l’italien n’est pas largement parlé en Afrique ».
Les raisons invisibles qui façonnent le destin des migrants africains
Cette barrière linguistique, selon Francis Ngannou, oriente de nombreux Africains francophones vers la France ou la Belgique. Il s’agit d’un choix pratique qui va au-delà de la simple commodité : il s’agit d’un besoin fondamental de communiquer et de s’intégrer dans une nouvelle société.
Les observations du boxeur mettent ainsi en lumière les raisons pour lesquelles certains pays européens deviennent des destinations privilégiées, même s’ils n’offrent pas toujours les meilleures perspectives économiques.
Ngannou a également évoqué le pouvoir des réseaux de la diaspora dans la définition des schémas migratoires. « Au fil du temps, les gens finissent par connaître quelqu’un dans ces pays, peut-être de la famille », a-t-il expliqué.
Les réflexions du champion sur son choix personnel de s’installer en France après avoir quitté le Cameroun font écho aux expériences d’innombrables autres.
