Alors que la cérémonie de lancement officiel du Programme National de Protection Sociale a lieu ce jeudi 18 décembre à Togblékopé, une question cruciale se pose : qui sont les bénéficiaires de ces transferts monétaires destinés à plus de 700 000 personnes vulnérables ? Ce processus de sélection rigoureux est basé sur des données objectives et des critères multidimensionnels de vulnérabilité.
Ce ciblage précis, piloté dans le cadre du programme ASTRE (Assistance Sociale Transformative pour la Résilience), vise à garantir que l’aide financière directe atteigne les ménages qui en ont le plus besoin, tout en assurant la transparence et l’efficacité du dispositif.
Un ciblage basé sur le recensement et des indicateurs de privation
Contrairement à une sélection arbitraire, l’identification des bénéficiaires repose sur les données exhaustives du dernier recensement général de la population. Le processus va bien au-delà du simple revenu monétaire.
Pour dresser un portrait fidèle de la vulnérabilité, les experts croisent une série d’indicateurs concrets de la vie quotidienne. Sont ainsi pris en compte :
- L’accès aux services de base : eau potable, électricité.
- L’accès aux services essentiels : éducation et soins de santé.
- Les conditions de logement.
- Le niveau de revenu du ménage.
Cette approche multidimensionnelle permet d’identifier les familles cumulant plusieurs privations, offrant une vision plus fine et plus juste de la pauvreté.
Un système pour éviter les doublons et les fraudes
La clé de voûte de ce ciblage est l’utilisation d’un Registre Social Unifié couplé à un système d’identification unique pour chaque ménage. Cette infrastructure numérique sophistiquée, soutenue par des partenaires techniques comme la Banque mondiale, a plusieurs avantages majeurs.
Elle permet d’éliminer les doublons (une même personne inscrite plusieurs fois), de mettre à jour dynamiquement la situation des ménages et de suivre avec précision la distribution de l’aide. Ce mécanisme renforce considérablement l’intégrité et la crédibilité du programme.
Le programme bénéficie d’un appui financier et technique significatif, notamment de la Banque mondiale via l’Association Internationale de Développement (IDA). Ce partenariat vise spécifiquement à étendre les transferts aux ménages en situation d’extrême pauvreté.
