Le vendredi 24 octobre 2025 à l’hôtel Onomo, la cérémonie officielle de lancement de TogoTech a tenu toutes ses promesses. Cette initiative est portée par des entrepreneurs togolais visionnaires pour dynamiser l’écosystème des startups locales. C’est une nouvelle étape dans la promotion de l’innovation et du numérique au Togo, sous le regard bienveillant des autorités et des acteurs du secteur privé.
TogoTech se positionne comme une plateforme de concertation et d’action regroupant des entreprises emblématiques telles que Gozem, Semoa, Edolé, Solimi, MiaPay, Kondjigbalé, Anaxar et Clinicaa, représentant les domaines clés de la fintech, de la mobilité, de la santé numérique et des services technologiques.
TogoTech, plus qu’un simple regroupement de startups
Selon Gaël Egbidi, présidente du bureau exécutif de TogoTech : « Cette idée est née autour d’un plat bien épicé et d’une addition très salée partagée entre start-upper togolais en Afrique du Sud quand nous avons découvert que nous rencontrons tous les meme défis. Ceci marque la volonté des startups togolaises de parler d’une seule voix et de proposer des solutions concrètes aux défis du numérique. TogoTech n’est pas un simple regroupement, c’est un mouvement. Nous voulons être le catalyseur d’une innovation togolaise audacieuse, crédible et durable».
La présidente a également insisté sur la nécessité de créer un marché local solide, au-delà de la quête de financement : « Ici, au Togo, nous grandissons avec de grandes idées et des ambitions, pas avec des millions. Nous avons besoin de financement, oui, mais surtout de marché. ».
Elle a rappelé que l’initiative entend devenir « la voix, le moteur et la force d’action des startups togolaises », avec déjà plusieurs programmes de soutien prévus pour l’année à venir. « Nous rêvons d’un Togo où chaque entreprise peut briller sans s’exiler. L’union crée la force et la crédibilité. Venez écrire avec nous l’histoire de la révolution numérique togolaise », a-t-elle lancé.
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Une synergie pour l’innovation saluée par le gouvernement
Les quinze membres représentent déjà plus de 100 emplois directs, un chiffre d’affaires cumulé de 2 milliards FCFA, et plus de 40 distinctions nationales et internationales. Cette force collective vise à amplifier cet impact à travers des actions concrètes :
la création d’un fonds d’amorçage pour soutenir les jeunes entreprises ;
le plaidoyer pour une loi sur les startups adaptée aux réalités locales ;
et la mise en place d’un réseau d’échanges et de formation entre entrepreneurs.
La ministre de l’Efficacité du Service public et de la Transformation numérique, Cina Lawson, a salué l’initiative en rappelant que « le Togo regorge de talents capables d’innover, de créer et de transformer des défis en opportunités ». Elle a souligné que le gouvernement entend poursuivre ses efforts pour créer un environnement plus propice à la croissance des jeunes entreprises technologiques, notamment à travers la future loi sur les startups actuellement en discussion.
« TogoTech arrive au bon moment. Vous représentez cette jeunesse qui agit, qui expérimente et qui réussit. Ce collectif est la preuve que l’avenir du numérique togolais repose sur la collaboration, l’audace et la persévérance.Vous avez besoin des incubateurs, des formations et votre vision était très claire quand vous êtes venus me voir. Vous savez d’où vous venez, ce que vous recherchez comme assistance et ce que vous voulez apporter à votre pays. », a-t-elle ajouté.
S’inscrivant dans une vision de long terme, Cina Lawson a annoncé une réflexion nationale pour réformer l’éducation et y introduire dès le plus jeune âge des modules sur la gestion financière, la rédaction de projets, la création d’entreprise et l’intelligence artificielle.
Elle a également invité les jeunes entrepreneurs à tirer parti de la plateforme geodata.gouv.tg, outil qui « cartographie toutes les structures possibles et facilite la segmentation et l’élaboration des business plans. Je suis ravie de TogoTech, car nous avons beaucoup à apprendre de vous et beaucoup à vous apporter. Félicitations ! », a-t-elle conclu sous les applaudissements.
Une initiative appuyée à l’échelle nationale
Pour garantir un cadre légal solide et conforme aux normes en vigueur, TogoTech est appuyé par le cabinet juridique AQUEREBURU & Partners, qui accompagne le collectif dans la formalisation de ses statuts et la structuration de son fonctionnement. Ce partenariat vise à doter l’association d’une base réglementaire claire, transparente et durable, gage de crédibilité auprès des pouvoirs publics, des investisseurs et des partenaires techniques. Le cabinet travaille en étroite collaboration avec les membres fondateurs afin d’assurer une gouvernance saine et une représentation équilibrée des startups au sein du collectif.
En marge du lancement, plusieurs panels ont permis aux fondateurs de partager leurs parcours et de débattre des défis du financement, de la formation et de la compétitivité internationale. Une plateforme en ligne commune, destinée à valoriser les startups membres et à renforcer leur visibilité, sera officiellement mise en ligne dans les prochains jours.
Dans la même dynamique, TogoTech a conclu un partenariat stratégique avec Cyber Africa Defense, une structure spécialisée dans la cybersécurité, afin de renforcer la protection des données et des infrastructures numériques des startups membres, en particulier celles actives dans la fintech.
Avec cette initiative, les entrepreneurs togolais affirment leur volonté d’écrire ensemble la prochaine étape de la révolution digitale nationale. En combinant expertise, solidarité et vision stratégique, le collectif se positionne comme un véritable accélérateur d’innovation et un partenaire de transformation durable pour le Togo de demain.
