Un chef traditionnel de la préfecture de Vo, également membre de l’UNIR, le parti au pouvoir, a entrepris une marche de protestation symbolique depuis son village de Badjenopé vers Lomé, la capitale.
Cette action inhabituelle constitue une contestation directe de ce qu’il qualifie de « politique de division » et d’« asphyxie sociale » qui touche sa communauté. Le chef, qui se dit proche du président du Conseil des ministres, a déclaré que les instructions visant à améliorer les conditions de vie des habitants sont systématiquement ignorées ou déformées au niveau local.
Selon le chef traditionnel de Vo, les initiatives lancées par le président du Conseil des ministres ne sont pas mises en œuvre ou sont menées d’une manière qui valorise d’autres personnalités locales au lieu de reconnaître leur véritable origine. Son objectif est de rencontrer directement le PCM à Lomé afin de lui fournir un compte rendu précis de la situation sur le terrain dans la préfecture de Vo.
Dans un enregistrement audio largement diffusé, le chef a également accusé certains responsables locaux de s’approprier des projets initiés par le PCM et a même affirmé que son microphone avait été coupé lors d’une réunion officielle alors qu’il tentait de dénoncer ces pratiques.
Bien qu’il soit parti de Vogan avec détermination, le chef n’a pas achevé son voyage jusqu’à Lomé. Les raisons précises de l’arrêt de la marche restent floues, mais ses actions ont déjà suscité un important débat public et mis en lumière les tensions au sein des structures locales du parti au pouvoir.
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