Togo : Les OSC appellent la CEDEAO à une prise de responsabilité

Dans un premier communiqué en date du 15 avril 2024, la CEDEAO a annoncé une mission exploratoire au Togo, au vu des derniers développements en lien avec la «< gravité des réformes constitutionnelles controversés que le gouvernement prévoyait d’introduire ».

Le lendemain, un autre communiqué se substitue au premier et annonce plutôt une mission d’information et d’évaluation pré-électorale et n’évoque plus la grave procédure de renversement du régime constitutionnel initiée par le pouvoir togolais. Un truc que les Organisations de la société civile trouvent dangereux.

« Faut-il encore rappeler que le Togo est le seul pays de l’espace CEDEAO à n’avoir jamais connu une alternance démocratique et qu’il demeure historiquement le seul pays à s’être opposé à deux reprises à la réforme du Protocole et à l’adoption de la disposition limitant les mandats présidentiels ? »déclarent les OSC dans le communiqué.

17 Organisations de la Société Civile interpellent

Dans un communiqué signé par les 17 Organisations de la société civile interpellent la CEDEAO sur son comportement.

« Nous appelons la CEDEAO à une prise de responsabilité. Le monde salue aujourd’hui la beauté et les vertus de la démocratie sénégalaise, matérialisée par un modèle d’élection présidentielle.

Comment accepter que dans le même temps, le Togo soit ce pays perpétuellement fermé aux normes et standards démocratiques, ce pays où les élections sont viciées, ce pays où on refuse systématiquement la proclamation par bureau de vote, ce pays où cette nouvelle entreprise hasardeuse risque de saper davantage les fondements d’une institution communautaire fragilisée par l’annonce du départ des 03 pays membres de l’AES?


Le Togo ne peut plus être le mouton noir de cette institution et tout doit être mis en œuvre par la CEDEAO pour :


l’arrêt de la procédure impopulaire, anticonstitutionnelle, illégale et illégitime de renversement du régime constitutionnel initiée par le pouvoir togolais
la réforme urgente du Protocole additionnel A/SP1/12/01 sur la Démocratie et la Bonne Gouvernance avec l’adoption de la disposition limitant le nombre de mandats pour le Chef de l’Etat, détenteur du pouvoir exécutif
et qu’en 2025, le pouvoir togolais comprenne que l’alternance démocratique au Togo est une nécessité vitale pour le pays et un acte salvateur pour la région. »

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