Togo : Le cri d’alarme des médecins gynécologues de 19 hôpitaux
Lomé Actu, 10 Juin 2024 – Au Togo, c’est un cri d’alarme et de désespoir que viennent de pousser les gynécologues des 19 hôpitaux où les paramédicaux débrayent.
Les médecins gynécologues desdits centres réagissent face aux difficultés qu’ils rencontrent. Débordés et essoufflés, ils déplorent un malaise physique et psychologique dans les hôpitaux et sollicitent la diligence des autorités sanitaires.
A l’hôpital de Bè et de Bè Kpota par exemple, les urgences chirurgicales gynécologiques et obstétricales sont référées au CHU Sylvanus Olympio après 17h. La situation est presque la même dans 17 autres centres de l’intérieur.
Ces médecins gynécologues indiquent qu’ils ont des difficultés à assurer la continuité des soins, notamment les interventions chirurgicales en urgence et quelques cas programmés.
Ils demandent à leur direction respective de faire expressément diligence auprès des autorités compétentes pour un dénouement rapide
« Depuis le 21 mai et pour des raisons que vous savez déjà, nous nous sommes retrouvés à deux médecins gynécologues pour assurer les demandes en interventions chirurgicales d’une maternité qui réalise en moyenne 500 accouchements l’année sans compter les autres interventions pour lesquelles le pronostic vital des femmes est souvent engagé », ont décrit les gynécologues en service à l’hôpital de Bè.
Cette information a été portée à la connaissance de la directrice de l’hôpital de Bè à travers un courrier daté du 3 juin dernier. Le document a été repris par les autres gynécologues des autres centres concernés qu’ils ont envoyé respectivement à leur direction.
« La situation est d’une part intenable physiquement et psychologiquement pour nous avec un risque évident de burn-out et pour les usagers de notre maternité une autre difficulté », se sont-ils plaints.