C’est un dossier brûlant qui va animer les débats à l’Assemblée Nationale ce jeudi. Les députés sont en effet appelés à se prononcer sur une éventuelle révision du Règlement intérieur de l’institution, et plus précisément sur le quota requis pour former un groupe parlementaire.
Actuellement fixé à 4 élus minimum, ce seuil fait l’objet de vives critiques de la part de l’opposition qui souhaite le voir abaissé à 3 parlementaires. Un enjeu de taille quand on sait que le camp adverse ne compte que 5 sièges sur 113 à l’hémicycle.
Remaniement à l’Assemblée ? La querelle du seuil de groupe parlementaire
La situation est en effet rendue plus complexe par le refus pour l’instant de deux députés (1 de l’ANC et 1 du FDR) de siéger. Réduisant de fait le groupe d’opposition à 3 membres actifs, soit le quota visé en cas d’adoption de l’amendement.
Une perspective d’union des forces que l’opposante historique au régime de Faure Gnassingbé appelle d’ailleurs de ses vœux. Se disant ouverte au dialogue avec l’ANC et le FDR malgré leur absence remarquée la semaine dernière.
« C’est une occasion manquée de présenter un front commun dès les prémices de cette législature. Mais les échanges se poursuivent pour harmoniser nos visions et définir des stratégies partagées dans cette lutte.« , a-t-elle insisté.
Si le changement de règle est voté, il devra encore être soumis à la Cour Constitutionnelle pour avis final. Un nouveau rebondissement dans ce bras de fer institutionnel entre majorité et opposition qui s’annonce déjà animé.
