Togo : L’ANC de Jean-Pierre Fabre frappée par une nouvelle crise – Plusieurs cadres virés
L’Alliance nationale pour le changement (ANC) au Togo a pris une décision audacieuse. Jean-Pierre Fabre, le président national du parti, et ses dirigeants ont expulsé sept membres de haut rang.
La raison ? Ces cadres n’ont pas respecté la ligne du parti. L’ANC a été claire : boycotter les élections et s’opposer à la nouvelle constitution. Ceux qui ne se conformeront pas à cette décision en subiront les conséquences.
Qui sont partis ?
Les membres expulsés comprennent des personnalités telles que Robert Adeblewo Kossi Olympio, Kenou Dzidzonou et Zokevo Kokou Obakou. Les autres personnes sur la liste sont Alphonse Agbéko Akaldé, Mouhalidina Alfa-Sika, Goutane Oudanou et Jean-Jacques Sitou Messan Folly Teko. L’ANC les accuse d’« indiscipline caractérisée et aggravée ».
Dans une note datée du 24 janvier, Fabre a été clair : ces individus ne sont plus membres de l’ANC. Ils ont perdu leur rôle dans aucune structure du parti. Ils ne peuvent pas utiliser le nom, le logo ou les couleurs de l’ANC. Il leur est également interdit de parler au nom du parti ou d’interagir avec ses membres.
Restitution des biens du parti
Les membres expulsés ont reçu l’ordre de restituer leurs cartes de membre et tout bien appartenant au parti. Cela comprend les documents, le matériel ou tout autre élément appartenant à l’ANC. Le parti ne prend aucun risque.
La direction de l’ANC est ferme. Les membres expulsés ont ignoré les directives clés. Certains ont participé aux réunions de l’assemblée régionale. D’autres se sont présentés aux élections sénatoriales. Le parti avait précisé demandé à ses membres d’éviter ces activités.
Après les élections du 29 avril 2024, l’ANC a demandé à ses élus de ne pas siéger à l’Assemblée nationale ni aux conseils régionaux. Il leur a également été demandé de rester à l’écart du processus électoral sénatorial. Le parti considère que ces actions portent atteinte à la souveraineté et à la dignité du Togo.
La position de l’ANC sur la 5e République
L’ANC reste farouchement opposée au passage du Togo à un système parlementaire. Le parti rejette la nouvelle constitution et la 5e République. Il refuse de participer de quelque manière que ce soit aux institutions liées à ce changement.
Cette expulsion envoie un message fort : l’ANC ne tolérera pas la dissidence sur ses principes fondamentaux. Et c’est une nouvelle vague de départ après celle de l’année dernière où le parti à perdu des cadres comme Joseph Koamy Gloékpo Gomado, l’actuel ministre de la Planification et de l’Aménagement du territoire et Anawi Akilesso Jean.