Le 10 décembre 2024, l’état-major des armées tchadiennes a annoncé le début du retrait des forces françaises, une démarche actée par l’envol de deux avions de chasse Mirage 2000 depuis la base aérienne de N’Djamena.
Cette opération s’inscrit dans un contexte de rupture des accords de coopération entre les deux nations, décrite par le gouvernement tchadien le 28 novembre précédent.
La rapidité de ce retrait a surpris certains observateurs, qui s’attendaient à un processus plus long, alors que le ministre tchadien des Affaires étrangères avait initialement évoqué un délai de six mois. En réponse à la demande de N’Djamena pour un retrait rapide, la France a décidé d’accélérer les opérations, ce qui marque une étape significative dans l’évolution de leurs relations.
Cette décision témoigne d’un désengagement militaire plus large, alors que la France, historiquement présente au Tchad depuis les années 1970, voit son rôle redéfini. Avec le départ des deux Mirage, qui avaient supporté l’armée tchadienne par le passé, le dernière avion de chasse ne pourra pas quitter le pays en raison d’une panne technique.
Les discussions se poursuivent entre Paris et N’Djamena concernant le retrait des autres forces militaires françaises, comprenant environ 1000 soldats, une dynamique qui pourrait transformer durablement la coopération entre les deux nations.
