
Le treize membres du parti d’opposition tanzanien Chadema ont été arrêtés près du tribunal de Dar es Salam, où leur leader Tundu Lissu devait comparaître pour des accusations de trahison.
Cette arrestation a eu lieu dans un contexte de tensions croissantes, le président de Chadema, potentiellement condamné à mort, faisant face à des défis juridiques importants, alors que son parti n’est pas en mesure de participer aux élections d’octobre 2025 en raison de son refus de signer un nouveau code de conduite électoral.
Les partisans de Lissu ont dénoncé les méthodes répressives du gouvernement de Samia Suluhu Hassan, accusant le parti au pouvoir, Chama Cha Mapinduzi (CCM), de manœuvres autoritaires pour rester en position d’influence.
Des centaines de sympathisants se sont rassemblés devant le tribunal, mais un important dispositif policier a bloqué l’accès, conduisant à des affrontements violents. Parmi les treize arrêtés, il y a notamment le vice-président et le secrétaire général de Chadema.
Le parti prétend que certains d’entre eux ont été emmenés dans une forêt où le corps d’un autre opposant avait été découvert, avec des allégations de brutalité policière graves, dont le décès d’un membre gravement blessé lors des arrestations.
En réaction à la situation, Tundu Lissu a décidé de ne pas se présenter au tribunal, reprochant aux autorités de compliquer l’accès de ses proches et avocats depuis son arrestation.