Que risque Kemi Seba après avoir brûlé son passeport français ?
La conférence de presse de Kemi Seba, prévue ce samedi 16 mars en France, a bien eu lieu. Le militant panafricanisme franco-béninois fait l’objet d’une procédure visant à lui retirer la nationalité française.
Il avait donc convoqué ses soutiens et la presse pour s’expliquer ce jour. Un arrêté préfectoral avait interdit le rassemblement, mais la justice administrative a cassé cette décision. Lors de cette conférence de presse, l’activiste a posé un geste fort qui fait grand bruit au sein de la toile. Kemi Seba brûle son passeport français en live à Paris et s’adresse au gouvernement Macron :
“Votre passeport, ce n’est pas un os que vous nous donnez comme si les Noirs étaient des chiens. Je suis un homme Noir libre. Je suis un Africain libre. Un Béninois libre”.
Kemi Seba écroué par les critiques
En commettant cet acte “répréhensible et condamnable”, Kemi Seba qui réside en France a provoqué un tollé et a posé le débat sur la protection des symboles et des biens de l’Etat. Cet acte d’une extrême gravité a été qualifié par les uns d’inacceptable, honteux et non patriotique alors que d’autres l’assimilent au fait de brûler le drapeau national à en croire les commentaires des personnes qui ont suivi cette vidéo.
Indignation est donc le sentiment qui prédomine chez les français qui rappellent qu’un passeport appartient uniquement à l’Etat et que le fait de le brûler peut signifier qu’on renonce à sa “nationalité”. Pour le môme les autorités compétentes n’ont pas encore réagi face à cette situation.
Depuis 20 ans, Kemi Seba critique la présence de la France et des Occidentaux en Afrique, qu’il qualifie de « néo-colonialisme ». Il est aussi soupçonné d’avoir reçu un soutien financier de la milice russe Wagner entre 2018 et 2019.
Kemi Seba a été condamné à plusieurs reprises en France, pour provocation à la haine raciale et violences en réunion. Il est aussi l’ex-leader de la Tribu Ka, un groupuscule antisémite prônant la séparation entre Noirs et Blancs, dissout par le gouvernement en 2006. Ce samedi soir, Kemi Seba a brûlé son passeport français.