Report des élections au Togo : Les partis d’opposition annoncent plusieurs jours de manifestations

Lomé, 04 avril 2024 (Lomé Actu) – Les rues de Lomé et d’autres villes du Togo risquent de résonner de chants de protestation les 11, 12 et 13 avril 2024. Les partis politiques de l’opposition, dont l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre et quatre autres groupes, ont appelé à une grande manifestation pendant ces trois jours.

En effet, le catalyseur de cet appel à l’action est la reprogrammation des prochaines élections législatives et régionales.

Les partis d’opposition dénoncent le report des élections

« Dans l’après-midi du mardi 03 avril 2024, les partis politiques et les organisations de la société civile signataires de la présente déclaration ont été surpris d’apprendre, alors qu’ils s’apprêtaient à entrer en campagne, que le Président de la République a suspendu le processus des élections législatives et régionales en cours par un communiqué. Le motif invoqué est le délai sollicité par le bureau de l’Assemblée nationale pour engager de “larges consultations avec les parties prenantes de la vie nationale” avant une nouvelle délibération de l’Assemblée nationale sur le changement de la Constitution. Les signataires condamnent vigoureusement cette manœuvre du régime qui cherche par tous les moyens à faire avaliser son coup de force constitutionnel », indique le communiqué signé par les leaders des cinq entités politiques.

Les partis d’opposition soutiennent que, puisque le corps électoral a été convoqué par décret, il n’est pas possible de suspendre la campagne et de retarder ensuite les élections par le biais d’un simple communiqué. Ils estiment également que l’Assemblée nationale, dont le mandat a expiré il y a plusieurs mois, n’est pas de manière légale autorisée à rédiger une nouvelle constitution ni à mener des consultations en vue d’une nouvelle délibération.

« Les signataires rappellent qu’une Assemblée nationale, dont le mandat a expiré depuis des mois, n’est ni juridiquement habilitée à réécrire une nouvelle Constitution ni à procéder à des consultations en vue d’une nouvelle délibération. Les signataires considèrent que le processus électoral engagé suit son cours et demandent aux candidats de poursuivre la campagne électorale sur toute l’étendue du territoire national », ont-ils conclu.

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer

Adblock détecté

N'hésitez pas à nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité !