Reconduction de Victoire Tomegah-Dogbé : Un Pied dedans, Un Pied dehors dans la Vᵉ République

Lomé Actu, 1ᵉʳ août 2024- Aujourd’hui , la scène politique togolaise a connu un rebondissement significatif avec la reconduction de Victoire Tomegah-Dogbé au poste de Première Ministre, trois mois après sa démission initiale. Cette décision intervient dans un contexte où les Togolais attendaient la mise en place des nouvelles institutions de la Vᵉ République, conformément aux réformes constitutionnelles récemment adoptées.

Le 6 mai 2024, le Président Faure Gnassingbé avait promulgué la nouvelle constitution de la Vᵉ République, marquant un tournant majeur dans la vie institutionnelle du Togo. Cette révision constitutionnelle visait à renforcer les institutions démocratiques, accroître les pouvoirs du Parlement et promouvoir la transparence et la participation citoyenne. Parmi les points clés de cette révision, on retrouve le renforcement des pouvoirs parlementaires, la lutte accrue contre la corruption et l’encouragement de la participation citoyenne.

Cependant, la reconduction de Victoire Tomegah-Dogbé a soulevé plusieurs questions. Pourquoi les nouvelles institutions, nécessaires pour la Vᵉ République, n’ont-elles pas encore été mises en place ? Pourquoi la constitution a-t-elle été promulguée si rapidement alors que la mise en œuvre des nouvelles structures institutionnelles est retardée ? Ces incohérences dans le processus de réforme soulèvent des doutes quant à la cohérence et la transparence de la gestion politique actuelle.

Cette décision peut être vue comme une volonté de maintenir une continuité politique et administrative pendant cette période de transition.

Une reconduction avant même l’établissement des nouvelles institutions de la Vᵉ République qui peut être perçue comme un manque de cohérence dans l’application des réformes. Les citoyens peuvent s’interroger sur la transparence et la véritable motivation derrière cette décision. En l’absence de progrès visibles dans la mise en place des nouvelles structures, la reconduction de Mme Tomegah-Dogbé pourrait sembler prématurée et questionnable.

Les prochains jours et semaines seront cruciaux pour observer comment ces dynamiques évolueront et si les nouvelles institutions seront effectivement mises en place pour renforcer la démocratie au Togo ou on restera un pied dans la quatrième République et un autre pied dans la cinquième République parlementaire .