Polémique sur l’Abaya : Les Écoles Françaises Renvoient des Élèves Musulmanes

Paris, 05 septembre 2023 (Lomé Actu) – Plusieurs écoles françaises ont renvoyé chez elles des dizaines de jeunes filles musulmanes qui refusaient d’enlever leurs abayas, après l’interdiction de ce vêtement islamique, a déclaré un ministre du gouvernement mardi 5 septembre.

Défiant l’interdiction de la tenue musulmane, près de 300 jeunes filles se sont présentées lundi matin avec une abaya, a déclaré le secrétaire d’État à l’éducation, Gabriel Attal, à la chaîne de télévision BFM.

La plupart ont accepté de se changer, mais 67 ont refusé et ont été renvoyées chez elles.

Le mois dernier, le gouvernement a annoncé qu’il interdisait l’abaya dans les écoles, estimant qu’elle enfreignait les règles de laïcité dans l’enseignement, qui ont déjà vu l’interdiction des foulards musulmans au motif qu’ils constituent une manifestation d’appartenance religieuse.

En annonçant cette interdiction le mois dernier, Mme Attal a déclaré :

« Lorsque vous entrez dans une salle de classe, vous ne devriez pas pouvoir identifier la religion des élèves simplement en les regardant. J’ai décidé que l’abaya ne pouvait plus être portée dans les écoles ».

Aujourd’hui, M. Attal indique que les jeunes filles refusées ont reçu une lettre adressée à leur famille disant que « la laïcité n’est pas une contrainte, c’est une liberté ».

Si elles se présentaient à nouveau à l’école en portant la robe, il y aurait un « nouveau dialogue », a déclaré le ministre.

Lundi en fin de journée, le président Emmanuel Macron a défendu la mesure controversée, affirmant qu’il existait en France une « minorité » qui « détourne une religion et remet en cause la République et la laïcité », entraînant les « pires conséquences », comme le meurtre, il y a trois ans, de l’enseignant Samuel Paty pour avoir montré des caricatures de Mohamed pendant un cours d’éducation civique.

Une association représentant les musulmans a déposé une requête auprès du Conseil d’État, la plus haute juridiction française chargée de statuer sur les plaintes déposées contre les autorités publiques, afin d’obtenir une injonction contre l’interdiction de l’abaya et du qamis, son équivalent pour les hommes.

La requête de l’Action pour les droits des musulmans (ADM) sera examinée plus tard dans la journée de mardi.

Abdallah Zekri, vice-président du Conseil français du culte musulman, a déclaré le mois dernier que l’abaya « n’a jamais été un symbole religieux » et ne devrait pas être interdite.

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