Le 28 juin 2025, un drame a secoué la commune de Bè à Lomé, après la découverte du corps sans vie de Jacques Koutoglo, un jeune de 15 ans, repêché dans la lagune de Bè avec un crâne défoncé. Ce décès intervient dans un contexte tendu marqué par des manifestations politiques violentes qui ont défiguré la capitale entre le 26 et 28 juin.
Un mystère qui dure depuis sa disparition
Jacques Koutoglo, élève au complexe scolaire Petit Prince, venait de réussir son BEPC et semblait avoir un avenir prometteur. Cependant, le 27 juin 2025, il a mystérieusement disparu. Selon son père, Koutoglo Dodji Komla, son fils était resté chez lui, contrairement à ses habitudes.
« Mon enfant a disparu, mais il n’était pas sorti. Il était au portail. Après, on ne l’a pas trouvé. On l’avait cherché partout, dans les commissariats, les gendarmeries, et autres. » – Koutoglo Dodji Komla
Malgré leurs recherches dans les commissariats et gendarmeries, aucune trace de Jacques n’avait été retrouvée, semant la confusion et l’inquiétude au sein de sa famille.
Un corps retrouvé dans la lagune de Bè avec des signes de violence
C’est le vendredi 27 juin, alors que des manifestations secouaient la capitale, que le corps de Jacques a été retrouvé, dans la lagune de Bè, non loin de leur domicile. Selon les informations partagées par le père, un ami de son fils, qui se trouvait près de la lagune ce jour-là, aurait été témoin de scènes violentes impliquant des soldats.
« Les soldats étaient encore venus le matin du vendredi 27 et ils ont tiré trois fois à bout portant sur un des amis dans le quartier, dans la lagune. Un autre frère est passé pour chercher le corps et c’est à ce moment-là qu’il a retrouvé mon enfant. »
Une enquête ouverte : Le père exige des réponses
L’inquiétude et la douleur du père sont palpables. Face à cette découverte tragique et aux circonstances douteuses entourant la disparition de son fils, Koutoglo Dodji Komla a annoncé qu’il comptait porter plainte et exiger justice.
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« Je vais aller porter plainte, la justice pour savoir ce qui s’est passé avec mon enfant. »
Les autorités togolaises ont ouvert une enquête pour élucider les circonstances de la mort de Jacques et déterminer s’il existe un lien avec les récentes violences policières observées lors des manifestations.
Le décès de Jacques Koutoglo intervient à un moment où la sécurité publique à Lomé et dans ses environs est mise à rude épreuve, alors que les manifestations du 26 au 28 juin ont exacerbé les tensions politiques.
Avec Brut Afrique