Ouganda : Le principal opposant Bobi Wine tabassé par la police

Lomé Actu , 04 septembre 2024 – Le leader de l’opposition ougandaise, Bobi Wine, a été blessé à la jambe lors d’une confrontation avec un policier, mais son parti, le National Unity Platform (NUP), a confirmé qu’il se rétablit actuellement à l’hôpital.

Initialement, il a été rapporté que Bobi Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, avait été touché par une balle. Cependant, le NUP a précisé par la suite qu’il avait été atteint par un éclat de grenade lacrymogène lors d’un incident survenu mardi à Bulindo, à environ 20 km au nord de Kampala, la capitale.

Selon un communiqué de la police, les agents présents sur les lieux ont affirmé que le leader de l’opposition avait trébuché en montant dans son véhicule. Toutefois, des images partagées sur les réseaux sociaux par le journaliste Solomon Serwanjja montrent Bobi Wine, 42 ans, aidé par des passants, saignant de la jambe gauche.

Joel Ssenyonyi, porte-parole du NUP, a ensuite indiqué que des radiographies ont révélé la présence de fragments de grenade lacrymogène dans la jambe de Bobi Wine. Une intervention chirurgicale est prévue pour retirer ces fragments, ont indiqué des experts médicaux de l’hôpital Nsambya à Kampala.

La police a expliqué que Bobi Wine avait participé à un événement à Bulindo, après quoi lui et son équipe ont tenté de former une procession dans la ville, malgré les mises en garde des forces de l’ordre. La police est intervenue pour disperser la foule, et c’est au cours de cette altercation que Bobi Wine aurait été blessé.

Quatre membres du NUP ont été arrêtés lors de cette confrontation, selon le parti. Kizza Besigye, figure de proue de l’opposition ougandaise, a dénoncé cette « agression policière habituelle contre l’opposition politique. »

Bobi Wine, élu au parlement en 2017 et candidat à l’élection présidentielle de 2021 contre le président Yoweri Museveni, est populaire parmi la jeunesse ougandaise. Il a été arrêté et brutalisé à de nombreuses reprises, dans un contexte où les forces de sécurité ougandaises sont souvent accusées de réprimer les opposants politiques au régime de Museveni, au pouvoir depuis près de 40 ans.

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