Nigéria : Un policier condamné à mort

LAGOS, 10 octobre (Lomé actu) – Un tribunal nigérian a condamné lundi à la peine de mort un policier reconnu coupable d’avoir abattu une avocate enceinte le jour de Noël 2022, ce qui devrait relancer le débat sur la place de la peine de mort dans le pays le plus peuplé d’Afrique.

En janvier, la Haute Cour de l’État de Lagos avait jugé pour meurtre le policier Drambi Vandi, accusé d’avoir abattu à bout portant Bolanle Raheem, qui était enceinte de jumeaux. Le crime a choqué le Nigeria et suscité une vive indignation au sein de la société.

Vandi a nié l’accusation et a soutenu que la balle présentée à la cour comme preuve ne provenait pas de son arme. Cependant, malgré ses affirmations, le tribunal a déclaré l’accusé coupable d’un chef d’accusation de meurtre. Le juge Ibironke Harrison a prononcé une sentence sans équivoque : « Vous serez pendu par le cou jusqu’à ce que vous soyez mort. »

La condamnation à mort de ce policier ravive le débat sur la peine de mort au Nigeria. Selon Amnesty International, le Nigeria compte au moins 3 000 condamnés à mort, mais les exécutions sont rares, ce qui a conduit certains groupes de défense des droits à demander l’abolition de la peine de mort. Le cas de Drambi Vandi soulève des questions sur la justice pénale au Nigeria et sur la nécessité de réformer le système judiciaire pour garantir des procès équitables et transparents.

Bien que Drambi Vandi puisse faire appel de la sentence, la décision finale repose sur le gouverneur de l’État de Lagos, qui doit signer la condamnation à mort. Cette affaire met en lumière les problèmes persistants de brutalités policières et de violence envers les citoyens au Nigeria, et souligne la nécessité de réformes pour garantir la sécurité et les droits fondamentaux de tous les Nigérians.

Depuis des années, des groupes de défense des droits accusent la police nigériane et d’autres forces de l’ordre de meurtres, d’extorsion, de torture et de harcèlement, ce que les autorités nient. Il y a trois ans, des manifestants ont déclaré que la police et les soldats avaient ouvert le feu lors d’une manifestation contre les brutalités policières, bien que les deux groupes de forces de sécurité aient nié avoir tiré des balles réelles.

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