Niger : Le général Tiani brise le silence sur le départ des troupes françaises

Niamey, 02 octobre 2023 (Lomé Actu) – Le général Abdourahamane Tiani, chef de la junte au Niger, a accordé deux interviews samedi soir, une en haoussa et une en zarma, à la télévision nationale Télé Sahel. C’était sa première apparition médiatique de ce genre depuis le coup d’État du 26 juillet. Lors de ces interviews, il a évoqué plusieurs sujets, notamment le coup d’État, le départ imminent des troupes françaises et les relations futures avec la France.

Tout d’abord, le général Tiani a réitéré sa justification du coup d’État contre l’ancien président Mohamed Bazoum. Selon lui, le pays était en danger, menacé par l’insécurité grandissante causée par les groupes terroristes, et les autorités en place ne prenaient pas les mesures nécessaires pour y faire face.

En ce qui concerne le départ des troupes françaises, le général Tiani a déclaré : « Nous sommes dans les préparatifs en vue de leur départ. » Il a également souligné que désormais, ce serait le peuple nigérien qui dicterait les relations futures avec la France. Il a déclaré : « Les ressources du Niger appartiennent au peuple. Il y a des amis prêts à nous aider dans un politique gagnant-gagnant, dans le respect mutuel. La reprise de notre coopération avec la France dépend du peuple souverain. La colonisation est terminée. »

Le général Tiani a critiqué le rôle des troupes françaises au Niger, affirmant qu’elles n’avaient pas tenu leurs promesses en matière de lutte contre le terrorisme. Au contraire, selon lui, le nombre de terroristes avait augmenté. Cette situation a été l’une des raisons qui ont conduit à la prise de pouvoir par la junte militaire.

Il a également évoqué la dilapidation des deniers publics par les anciens dirigeants sous la présidence de Mohamed Bazoum.

En ce qui concerne la transition, le général Tiani a insisté sur le fait que la junte n’avait pas l’intention de rester au pouvoir pendant une durée prolongée. Il a déclaré : « Nous n’avons pas le droit de passer cinq années au pouvoir, il faut être élu pour cela. » Il a souligné que l’initiation de nouvelles relations avec la France et la vision de l’avenir ne pouvaient se faire sans la participation et la voix du peuple nigérien.

Ces interviews marquent une étape importante dans la communication de la junte au Niger depuis le coup d’État de juillet dernier. Le général Tiani cherche à expliquer et à légitimer les actions de la junte, tout en exprimant sa vision de l’avenir du pays sur la scène internationale.

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