Affaire Aamron : Me Célestin Agbogan répond à Gilbert Bawara

Affaire Aamron : Me Célestin Agbogan répond à Gilbert Bawara

L’affaire de l’arrestation et de l’incarcération d’Aamron, l’artiste et activiste togolais, continue de diviser. Alors que le ministre Gilbert Bawara a nié les accusations de torture portées par l’avocat de l’artiste, Me Célestin Agbogan, ce dernier a répondu fermement, dénonçant ce qu’il considère comme une tentative de manipulation de la part du gouvernement.

Dans ses récentes déclarations, Gilbert Bawara a vivement critiqué l’attitude de Me Agbogan, l’avocat d’Aamron, qu’il a qualifié de « véreux« , arguant qu’il n’était « pas nécessairement quelqu’un de recommandable« .

Selon le ministre, les accusations de torture étaient « mensongères« , et il a insisté sur le fait qu’Aamron avait été interné dans un centre de santé approprié et non en détention. Bawara a également reproché à l’avocat d’avoir propagé des « allégations malveillantes«  sans preuves tangibles.

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Réaction de Me Célestin Agbogan : « Je n’écoute que mon client »

De son côté, Me Célestin Agbogan n’a pas tardé à réagir lors de son entretien avec Rudolph Kar sur « Enjeux d’Afrique« . Il a qualifié la réponse du ministre de « inutilité« , refusant de perdre son temps à répondre à de telles accusations. 

« Je n’écoute que mon client« , a déclaré l’avocat. Il a souligné que les propos d’Aamron étaient clairs : l’artiste a bien été victime de torture et de mauvais traitements. Il a également précisé que les conditions de son arrestation étaient arbitraires, sans plainte déposée à son encontre. Selon lui, la manière dont les forces de l’ordre ont agi contre Aamron représente une violation flagrante des droits de l’homme.

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L’interpellation d’Aamron : Une arrestation arbitraire ?

Agbogan a de nouveau évoqué les conditions de l’arrestation d’Aamron, affirmant que celle-ci s’était déroulée sans mandat judiciaire. Les forces de gendarmerie, selon l’avocat, étaient intervenues de manière excessive avec une cinquantaine de soldats, sans explication préalable et en dehors des heures légales. « Ce n’était pas une intervention légale« , a-t-il souligné.

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Aamron, comme l’a indiqué son avocat, a été emmené dans des conditions inhumaines, avec un traitement « mentalement et physiquement dégradant », avant d’être interné dans un centre psychiatrique sans procédure judiciaire préalable.

Concernant l’état de santé d’Aamron, Me Agbogan a révélé que l’artiste, bien qu’ayant retrouvé sa liberté, souffre toujours de séquelles physiques et psychologiques en raison des mauvais traitements reçus. Il a précisé que même s’il se porte moralement bien, il doit suivre des soins médicaux pour surmonter les traumatismes causés par son internement et les violences subies.

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