Mauvaise hygiène dans les hôpitaux : L’Afrique subsaharienne paie le prix fort
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Une nouvelle étude menée par WaterAid et la Banque mondiale révèle une réalité surprenante : les infections nosocomiales (infections contractées dans les hôpitaux) en Afrique subsaharienne coûtent la somme astronomique de 8,4 milliards de dollars par an et entraînent des milliers de décès qui auraient pu être évités.
L’étude souligne que la moitié de ces infections pourraient être évitées en améliorant les pratiques en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène dans les établissements de santé.
Le coût caché d’une mauvaise hygiène dans les établissements de santé
Les principaux responsables de la transmission de ces infections sont les protocoles de propreté et d’hygiène inadéquats pendant les soins médicaux. Les infections les plus répandues sont les infections du site chirurgical, les infections sanguines et les infections des voies respiratoires. Le poids financier de ces infections représente en moyenne 1,1 % du PIB de ces pays et absorbe chaque année 4,5 % de leur budget total de santé.
La première ligne de défense : L’eau propre, l’assainissement et une bonne hygiène
WaterAid plaide en faveur d’un investissement accru dans l’eau, l’assainissement et l’hygiène dans les hôpitaux, en tant que mesure de protection contre les infections résistantes. L’organisation souligne que l’accès à l’eau potable, un assainissement adéquat et de bonnes pratiques d’hygiène constituent la première ligne de défense contre les infections dans les établissements de santé.
Cependant, la réalité est que la moitié des établissements de santé dans le monde ne disposent pas de services d’hygiène de base. Ce chiffre s’élève à deux tiers dans les pays les moins développés. L’absence de ces services essentiels dans les hôpitaux et les cliniques permet aux infections de proliférer rapidement, mettant en danger tous les patients.
Un front uni contre les infections
WaterAid exhorte les gouvernements nationaux, les États membres des Nations unies et les institutions financières internationales à collaborer pour veiller à ce que chaque établissement de santé soit équipé d’eau potable, d’installations sanitaires et d’un système d’hygiène. L’organisation appelle également les donateurs et les institutions financières internationales à accroître leurs investissements dans les hôpitaux afin d’interrompre le cycle de l’infection et de réduire la dépendance aux antibiotiques.