Nous sommes le 26 juin 2025, début des manifestations et la situation est déjà tendue à Lomé, notamment autour de certains quartiers, Colombe de la Paix et Bè. Quelques groupes de manifestants ont tenté de faire entendre leur voix.
Ces manifestants, bien qu’en nombre restreint, ont été rapidement dispersés par les forces de l’ordre, qui ont déployé un dispositif sécuritaire impressionnant pour maintenir l’ordre et permettre à la population de poursuivre ses activités quotidiennes sans encombre.
En dépit de ces tentatives de mobilisation, une grande partie de la population a décidé de ne pas répondre à l’appel à manifester, soit par peur de représailles, soit par indifférence face à la situation politique du pays. Il est également notable que plusieurs commerces ont choisi de fermer leurs portes, probablement en raison des tensions croissantes et de la crainte d’éventuelles violences.
Les raisons de ces manifestations
Les manifs prévues du 26 au 28 juin 2025 sont avant tout une réaction à l’arrestation d’Aamron (Tchala Essowè Narcisse), un artiste devenu symbole de la contestation contre le pouvoir de Faure Gnassingbé. Le rappeur, arrêté le 26 mai, avait été accusé d’incitation à manifester après avoir publié des messages critiques envers le président sur ses réseaux sociaux, notamment à l’occasion de l’anniversaire de Faure Gnassingbé.
Bien que sa libération le 21 juin ait été vue comme une victoire symbolique, elle n’a pas suffi à apaiser la frustration grandissante de la jeunesse togolaise et des organisations de la société civile, qui demandent plus de réformes et de justice sociale. Ces manifestations sont donc également un moyen d’exprimer un ras-le-bol général contre la gestion du pays par le régime en place.
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Les revendications sont claires :
- Libération de tous les prisonniers politiques,
- Réformes du système politique afin de garantir des élections libres et transparentes,
- Fin des répressions policières et des violences à l’encontre des manifestants.
La réaction du gouvernement
Le gouvernement togolais, quant à lui, a réagi avec fermeté à ces manifestations. Dès le lancement de l’appel à manifester, les autorités ont averti que tout rassemblement non autorisé serait réprimé. Des mesures de sécurité exceptionnelles ont été mises en place dans plusieurs quartiers de Lomé, en particulier dans les zones sensibles comme Bè et Colombe de la Paix, où les premiers signes de mobilisation ont été perçus.
Le gouvernement a rappelé que des lois strictes interdisent les manifestations spontanées et que tout rassemblement sans autorisation préalable peut entraîner des sanctions, y compris des arrestations.