Soucieux de clarifier sa position face à une surveillance internationale croissante, le gouvernement togolais a tenu ce vendredi une réunion cruciale avec des diplomates étrangers afin d’aborder les manifestations en cours et de réaffirmer la stabilité du pays.
Cette réunion intervient alors que les protestations violentes continuent de susciter des interprétations mitigées de la part des observateurs locaux et internationaux.
Le gouvernement explique le contexte des manifestations
Le ministre de l’Administration territoriale, Awaté Hodabalo, a dirigé les discussions. Il précise que les récentes activités avaient dérogé au cadre légal. « Ce sont des manifestations qui ne se déroulent pas dans leur cadre légal, suite à des appels à la violence, à des troubles à l’ordre public, et même à des actes de vandalisme et de soulèvement. Pourtant, le gouvernement avait pris soin, depuis le 19 juin, de rappeler les règles régissant toutes sortes de manifestations publiques pacifiques. Nous avons été surpris par la violence qui s’est installée durant ces jours-là », a-t-il déclaré.
Diplomates rassurés sur la stabilité du Togo
Isaac Tchiakpé, ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, a cherché à contrer ce qu’il a qualifié de représentations trompeuses des médias internationaux.
« C’est un pays en paix et en stabilité », a-t-il affirmé. « Les activités se déroulent normalement, les examens nationaux se déroulent à la perfection, les commerces sont ouverts, et l’administration fonctionne. Nous ne sommes pas dans un pays en tension comme certains médias internationaux le présentent. »
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Conséquences juridiques pour les manifestants
Le jour même de la réunion d’information diplomatique, un tribunal de Lomé a rendu les verdicts concernant les personnes arrêtées lors des troubles. Dix-neuf manifestants ont été condamnés à 18 mois de prison (dont 11 mois avec sursis), tandis que douze autres ont été acquittés. Les chefs d’accusation comprenaient des troubles aggravés à l’ordre public.
Malgré la répression, les autorités ont réitéré leur engagement à maintenir la paix sociale et à faire respecter les droits constitutionnels. Les contacts du gouvernement avec les missions étrangères semblent viser à prévenir d’éventuelles retombées diplomatiques, alors que les manifestations persistent.