Mali : Trois opposants restent en prison malgré la contestation de leurs « aveux »

La Cour d’appel de Bamako a récemment rejeté la demande de libération provisoire de trois militants du Mouvement pour la paix au Mali (MPPM) et du parti d’opposition Sadi, qui sont emprisonnés depuis près de deux ans.

Les accusés, Moulaye Baba Haïdara, Mahamoud Mohamed Mangane et Amadou Togola, ont été incarcérés à la suite d’accusations de « complot » et d’« atteinte à la sûreté de l’État », après avoir dénoncé des abus de l’armée malienne.

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Leur entourage soutient que les aveux sur lesquels la décision de la cour se fonde n’ont jamais eu lieu et que de nombreuses incohérences dans le dossier soulignent un possible « montage » destiné à les garder en détention.

Les trois hommes affirment avoir été victimes de sévices physiques et psychologiques pendant leur détention par des agents de la Sécurité d’État. Ils allèguent que toute déclaration aurait été obtenue sous la torture, et de nombreux appels à leur libération ont été ignorés, y compris ceux provenant d’experts des Nations unies et de la Cour africaine des droits de l’Homme.

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En dépit de l’odieux traitement qu’ils ont subi et des décisions judiciaires ordonnant leur libération pour vice de procédure, les autorités maliennes continuent de maintenir leur détention, exacerbant les inquiétudes quant aux violations des droits humains dans le pays.