Mali : Assimi Goita remet le compteur à zéro

La junte malienne prolonge son emprise sur le pouvoir pour trois années supplémentaires La direction du Mali propose de reporter les élections démocratiques de trois ans et de prolonger le mandat du chef militaire Assimi Goita. Cette décision lui permettrait de rester au pouvoir et éventuellement de se présenter à la présidentielle à venir.

Depuis 2020, le pays est sous régime militaire, et les tensions ont monté en raison du non-respect par la junte d’un calendrier promis pour la restauration de la gouvernance constitutionnelle.

Après une consultation nationale de trois mois, des leaders de la société civile malienne, des organisations religieuses, des institutions éducatives et des organismes gouvernementaux ont recommandé de prolonger la période de transition à cinq ans .

Initialement fixée à deux ans, cette prolongation repousserait les élections prévues de cette année à 2027.

La junte avait initialement suggéré une transition de 18 mois, qui a été ensuite prolongée de deux ans après avoir manqué une échéance pour organiser des élections.

Après le coup d’État de 2020 qui a écarté le président Ibrahim Boubacar Keita du pouvoir, un soldat à la retraite nommé Bah Ndaw a été nommé président par intérim, Goita occupant le poste de vice-président.

Sous la pression des dirigeants internationaux et du Conseil de sécurité de l’ONU, la junte a accepté de céder le pouvoir à un gouvernement intérimaire dirigé par des civils chargé de superviser une transition de 18 mois vers des élections démocratiques en février 2022.

Suite à un affrontement avec le président intérimaire, la junte s’est retirée de l’accord de transition du pays vers des élections civiles. Goïta a organisé un autre coup d’État et reste au pouvoir aujourd’hui.

« J’exhorte les organes de transition à mettre en œuvre les recommandations du dialogue national », a-t-il déclaré vendredi lors de la cérémonie de clôture des pourparlers nationaux à Bamako, la capitale.

Selon Reuters, l’insécurité croissante, les défis économiques, le report des élections et les récentes restrictions sur les activités politiques imposées par les autorités ont alimenté le mécontentement à l’égard de la junte dans certains milieux.

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