Liberté de la presse : le Togo recule dans le classement mondial 2024

Le Classement mondial de la liberté de la presse pour 2024, dévoilé par Reporters sans frontières (RSF), dresse un tableau sombre du paysage mondial pour les journalistes, avec un recul significatif du Togo. Le pays d’Afrique de l’Ouest occupe désormais la 113e place, soit un recul de 43 places.

La chute de l’Argentine dans le classement, sous l’impulsion du président Javier Milei, est l’une des plus notables. En effet, elle perd 26 places et se retrouve à la 66e position. De même, l’Afghanistan, aux côtés de pays comme la Birmanie, la Chine et la Corée du Nord, reste au bas de l’échelle. La Norvège reste le pays phare en matière de liberté de la presse, tandis que l’Érythrée occupe désormais la dernière place, dépassant la Corée du Nord.

La France a légèrement progressé, passant de la 24e à la 21e place. Cependant, Anne Bocandé, directrice éditoriale de RSF, note que cela reflète davantage la mécanique du classement que les progrès réels, car les indicateurs du pays ont largement stagné.

L’état du journalisme au Togo : Une année de défis

Au Togo, l’année écoulée a été tumultueuse pour la presse. Les journalistes Loïc Lawson et Anani Sossou ont été accusés de diffamation et d’incitation à la suite d’un message sur les réseaux sociaux concernant un vol présumé dans la résidence d’un ministre. Ils ont été libérés en décembre 2023 à la suite d’un plaidoyer de l’Union de la presse francophone (UPF).

Le journaliste Apollinaire Mewenemesse a également fait l’objet de poursuites judiciaires. Il a été accusé d’offense au chef de l’État et de diffusion de fausses nouvelles. Après une brève détention, il a été libéré sous contrôle judiciaire en avril 2024.

Le rapport de RSF souligne les pressions croissantes qui s’exercent sur les journalistes. Les trois quarts des pays offrent de mauvaises conditions pour la pratique journalistique. Le climat politique, en particulier dans une année riche en élections comme 2024, a exacerbé la situation, avec des pressions étatiques et politiques accrues menaçant l’autonomie des médias.

La méthodologie qui sous-tend le classement de RSF comprend à la fois une enquête quantitative sur les abus commis à l’encontre des journalistes et une étude qualitative basée sur les réponses d’experts.

Avec Le Monde

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page
Fermer

Adblock détecté

N'hésitez pas à nous soutenir en désactivant votre bloqueur de publicité !