La tension entre Alger et Abou Dhabi connaît un nouvel épisode. Lors d’une réunion du Haut conseil de sécurité présidée par Abdelmadjid Tebboune ce 10 janvier 2024, des allusions ont été faites à des agissements hostiles provenant d’un pays arabe frère, sans le nommer explicitement.
La presse algérienne a cependant pointé du doigt les Émirats arabes unis, accusés de mener une politique jugée préjudiciable pour l’Algérie dans la région. En réponse, l’Algérie a décidé d’adopter une approche économique plus ferme envers Abou Dhabi, notamment en interdisant aux notaires d’établir des actes notariés impliquant des sociétés mixtes algéro-émiraties.
Cette nouvelle directive de la justice algérienne pourrait remettre en question des contrats existants, comme celui liant la Société algérienne unie du tabac à une entreprise émiratie, la Staem. Cette décision intervient dans un contexte de tensions persistantes entre les deux pays depuis l’été 2023, marqué par des divergences géopolitiques sur plusieurs fronts.
Les relations entre l’Algérie et les Émirats arabes unis sont également influencées par le soutien de ce dernier au Maroc, avec lequel l’Algérie entretient des relations diplomatiques rompues depuis 2021. Ces différences de position se manifestent également dans les choix en matière de normalisation des relations avec Israël, l’Algérie accusant ses voisins de compromettre ses intérêts et sa sécurité au Sahel.







